Robert Simonson, 3-Ingredient cocktails. An opinionated guide to the most enduring drinks in the cocktail canon: Robert Simonson écrit sur les cocktails depuis le début des années 2000 et connait bien son sujet. Dans ce livre, il rassemble des recettes n’utilisant que trois ingrédients (parfois quatre: il ne compte pas l’eau pétillante). Les classiques y sont évidemment présentés – martini, manhattan etc. – mais il propose aussi des recettes plus récentes. Pour les présenter, il a divisé son livre en divers chapitres: old-fashioned cocktails, improved cocktails, sours, highballs et other cocktails. Chaque recette est accompagnée d’un commentaire parlant de ses origines et caractéristiques. Quand on possède déjà beaucoup de livres sur le sujet, celui-ci est quelque peu superflu mais il est une excellente introduction pour qui veut débuter, justement à cause de la facilité des recettes et du peu d’ingrédients.
Month: janvier 2018
Hemingway in Europe
J’ai choisi ce cocktail parce qu’il permet d’utiliser de l’arrack, ce rhum indonésien qui a une longue histoire (David Wondrich en parle très bien dans cet article). Il a été créé par Patrick Williams, barman au Punch Bowl Social de Denver et j’ai trouvé comme souvent la recette sur le site Punch.
- 4,5 cl de Batavia arrack (By the Dutch)
- 0,7 cl de liqueur de marasquin (Luxardo)
- 2,2 cl de sirop de pamplemousse (Monin)
- 2,2 cl de jus de citron vert
- décoration: brin de thym et zeste de pamplemousse
Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons, secouer et filtrer dans une coupe refroidie. Décorer avec le thym et le zeste de pamplemousse.
Difficulté: autant l’arrack a pendant longtemps été difficile à se procurer, autant aujourd’hui ce n’est plus le cas: en effet, l’Indonesian Rum du Delhaize fera tout à fait l’affaire ou vous pouvez vous procurer l’arrack By the Dutch via leur page fb ou chez Drankgigant.
Goût: un cocktail qui ressemble fort à l’Hemingway daiquiri dont il est inspiré mais qui possède un goût plus fort, plus fumé, plus épicé à cause de l’utilisation d’arrack. Par contre, je l’ai trouvé trop sucré, un peu moins de sirop pourrait rééquilibrer le cocktail.
Amaro
Brad Thomas Parsons, Amaro. The spirited world of bittersweet, herbal liqueurs: après avoir lu et adoré Bitters, je ne pouvais que m’intéresser à ce nouveau livre de Brad Thomas Parsons consacré à l’amaro. D’origine italienne (mais pas uniquement), l’amaro est un alcool à base de plantes, mettant l’amertume au premier plan, et souvent bu comme digestif. Depuis quelques années, de nombreux barmen américains s’y sont intéressés et ont créé de nouveaux cocktails avec ces amers. Parsons s’attache à les décrire, commençant par les aperitivo bitters comme le Campari ou l’Aperol, continuant avec les amaros en tant que tels, les italiens comme l’Averna, le Cynar ou l’Amaro Montenegro pour ne citer que les plus connus, mais aussi les autres européens et les américains (une toute nouvelle catégorie), pour terminer avec les fernet, plus alcoolisés, plus amers et plus aromatiques. Il propose ensuite une petite centaine de recettes, des cocktails évidemment mais aussi des idées d’utilisation en cuisine, ainsi que des recettes d’amaro en tant que tels. Passionnant, ce livre laisse cependant le lecteur belge avec de grandes frustrations: où trouver tous ces amaros à moins d’aller en Italie ? Les plus connus sont disponibles chez certains cavistes ou magasins spécialisés mais la recherche sera longue pour toutes les spécialités.
Tiki with a twist
Lynn Calvo, Tiki with a twist: quand je vois « tiki » sur la couverture d’un livre, je ne peux m’empêcher de l’acheter. Or, dans ce cas-ci, j’ai été bien déçue: il ne s’agit pas d’un livre reprenant les recettes anciennes du mouvement tiki mais bien un recueil de recettes d’un bar, Lynn’s Hula Hut à Montauk, New York. Rien de mal à cela mais je n’ai pas été passionnée par les boissons proposées. Elles s’inspirent des cocktails classiques et rajoutent une bonne dose de fruits frais (voire de légumes), comme dans un « Coconut cucumber mojito » ou un « Honeydew daiquiri », ainsi que beaucoup de préparations maison (rien de plus énervant qu’une recette avec une seconde recette à l’intérieur). C’est frais, c’est estival, c’est exotique mais je n’ai préparé aucune des recettes. Un signe certain que ce livre n’était pas pour moi.