Eponine Collins

Eponine Collins

Le weekend s’annonce tropical; je vous propose donc un cocktail très rafraîchissant. Originaire du New Jersey et officiant au bar new-yorkais Frenchette, Sarah Morrissey a concocté un collins mariant ingrédients européens, de France, d’Italie et du Royaume-Uni.

La recette vient du site Punch:

  • 1,5 cl de jus de citron
  • 3 cl de jus de pamplemousse frais
  • 2 cl de sirop de sucre
  • 1,5 cl d’Amaro Montenegro
  • 1,5 cl de Suze
  • 4,5 cl de gin (Tanqueray)
  • eau pétillante
  • pour la décoration: concombre et basilic

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre collins rempli de glaçons et ajouter de l’eau pétillante. Décorer avec deux tranches de concombre et deux feuilles de basilic.

Difficulté: **(*) à part l’Amaro Montenegro (qui se trouve chez des cavistes), tout se vend en supermarché.

Goût: un cocktail frais et estival aux multiples facettes: herbacé et légèrement amer et dont les ingrédients combinés rappellent le concombre et le basilic de la garniture

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Beachbum Berry’s sippin’ safari

Sippin’ safari

Jeff Berry, Beachbum Berry’s sippin’ safari. In search of th great « lost » tropical drink recipes… and the people behind them: (ceci est le texte écrit pour la première édition) dans ce livre, Jeff Berry, spécialiste du cocktail tiki, est parti à la recherche non pas des origines de ces cocktails tropicaux mais des personnes qui les réalisaient dans les bars. De fabrication intensive avec leurs nombreux ingrédients et éléments de décoration, les bars possédaient de vraies brigades de  barmen, travaillant à la chaîne, à 10 ou 15. Souvent, ceux-ci étaient d’origine philippine, et certains sont montés en grade, devenant le barman principal et surtout, connaissant les secrets des recettes créées notamment par Don The Beachcomber ou Trader Vic. Ceux-ci avaient en effet codé une partie de leurs créations pour qu’elles ne soient pas divulguées et copiées. Un exemple type est le Zombie: il existe plein de recettes différentes mais à quoi ressemblait l’originale ? Jeff Berry a réussi à casser le code grâce aux notes d’un de ces barman. Le livre ne s’arrête pas là: il s’intéresse aussi à la propagation des temples du tiki à travers les Etats-Unis jusqu’à leur déclin dans les années 80. Richement illustré, ce livre est un voyage passionnant dans le monde du tiki.

Cette nouvelle édition pour le dixième anniversaire du livre propose une préface et une postface très détaillées sur l’évolution du cocktail tiki pendant ses dix dernières années, ainsi que 14 nouvelles recettes anciennes. J’ai relu avec plaisir cette nouvelle édition qui est maintenant en grand format et avec couverture cartonnée. Tout le visuel a été adapté et de nombreuses nouvelles photos ont fait leur apparition.

Jack Rose (Death & Co)

Jack Rose

Le Jack Rose que j’avais préparé il y a quelques semaines m’avait assez fort déçu – je trouvais ce cocktail trop sucré et peu équilibré. En feuilletant le livre du bar Death & Co, j’y ai trouvé une recette intéressante. J’ai compris en même temps que j’utilisais une grenadine qui n’était pas appropriée. Il existe en effet des grenadines à base de fruits rouges, très sucrées, et puis les vraies grenadines à base de grenades, plus compliquées à trouver, mais au goût sucré ET acidulé. Monin, par exemple, possède les deux dans sa gamme. Elle ne se trouve pas aussi facilement – j’ai commandé la mienne sur Drankgigant, un site hollandais bien pratique pour trouver des ingrédients moins courants (et ils livrent le lendemain, et le site plaira également aux amateurs de bières). Voici donc la nouvelle version:

  • 3 cl de Laird’s bonded apple brandy
  • 3 cl de Busnel VSOP Calvados (Guillaume Drouin VSOP)
  • 1,5 cl de jus de citron
  • 1,5 cl de jus de citron vert
  • 2,2 cl de grenadine (Monin pomegranate)
  • décoration: une tranche de pomme en éventail

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail et décorer avec la pomme.

Difficulté: *** cette recette est plus compliquée que la précédente, dédoublant plusieurs ingrédients mais je pense que l’ingrédient clé est la grenadine. La préparer avec uniquement du Calvados ne poserait aucun souci.

Goût: un cocktail aux multiples facettes, très équilibré, au goût de pomme et légèrement acidulé. Bref, un classique !

Do it the French way

Do it the French way

Daniel Gaujac, Do it the French way: ce livre m’a attirée parce qu’il promettait la découverte de quelques apéritifs français. Publié par Steidl, petite maison d’édition allemande, il présente bien: une belle couverture cartonnée, de superbes photos, un joli graphisme. Mais il a un gros défaut: l’auteur, Daniel Gaujac, a travaillé pendant des années pour des marques de luxe comme Guerlain, Absolut ou Rolex et il propose un contenu très superficiel, sans beaucoup de détails. De plus, ce livre part d’un lieu, la distillerie construite par Gustave Eiffel à Thuir en 1873 et restaurée par Pernod Ricard. C’est là qu’étaient produit le Byrrh, la Suze, l’absinthe Pernod… Pour la forme, le livre rajoute le Lillet à la collection. Ce qui en fin de compte est toujours fort limité sachant que le lecteur n’apprendra pas grand chose sur ces alcools. Le dernier tiers du livre est un peu plus intéressant: il regroupe des recettes de cocktails utilisant les ingrédients cités, recettes conçues par des barmen du monde entier. Chacun répond aux cinq mêmes questions puis propose son cocktail, sans plus d’explications sur celui-ci. Bref, un livre qui fait joli sur une table de salon mais qui ne m’aura quasiment rien appris.