Hakam

HakamCe cocktail est référencé dans The Savoy Cocktail Book de Harry Craddock et ressemble fort à un Martinez, sauf qu’il n’y a pas de liqueur de marasquin et / ou du gin old tom. Ses origines sont controversées mais son nom veut dire « homme sage » en hébreu.

J’ai pris la recette de l’application Shaken and stirred de Robert Hess:

  • 1,5 oz (4,5 cl) de dry gin (N°3 London Dry Gin)
  • 1,5 oz (4,5 cl) de vermouth rouge (Martini Riserva Speciale Rubino)
  • 2 traits de curaçao orange (Pierre Ferrand)
  • 1 trait de bitters à l’orange (Angostura)

Mettre tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi.

Difficulté: *(*) très facile à réaliser mais demande de bons ingrédients.

Goût: un cocktail simple à réaliser mais au goût complexe: l’amertume domine mais les notes d’orange et les épices du gin transparaissent également. Son goût changera en fonction du vermouth utilisé et cela peut être intéressant de tester les variations.

Publicité

Fifty-first State

c245d32c41866c82abc1bea75bca6671_zpswlzpqw0o

Un cocktail créé par le Cienfuegos Bar de New York en l’honneur du référendum de 2012 à Porto-Rico, référendum qui statuait sur le territoire. Vous ne trouvez pas ça bizarre que ce cocktail utilise du rhum de Sainte-Lucie alors que Porto-Rico en produit aussi ? Mais c’est le résultat qui compte…

J’ai trouvé cette recette dans le livre de Ravi DeRossi, Jane Danger & Alla Lapushchik, Cuban cocktails:

  • 2 oz (6 cl) de Chairman’s aged rum (Doorly’s 5 ans)
  • 3/8 oz (1,1 cl) de crème de cacao Tempus Fugit
  • 1 cuillère de bar d’allspice dram (The Bitter Truth)
  • 1 cuillère de bar de Campari
  • 2 traits de bitters Angostura
  • 2 traits de bitters à l’orange (Angostura)

Verser dans un verre à mélange tous les ingrédients avec des glaçons et remuer. Filtrer dans un verre old-fashioned pourvu d’un grand glaçon.

Difficulté: *** quelques ingrédients précis, d’autres moins. Je n’avais pas de rhum Chairman’s aged originaire de Sainte-Lucie et je l’ai remplacé par du Doorly’s de la Barbade, me basant sur les listes du Smuggler’s cove. La crème de cacao Tempus Fugit est introuvable en Belgique, je me la suis procurée via un site internet allemand, Alandia.

Goût: un cocktail sucré pour le dessert, offrant des nuances de cacao, d’amertume, d’épices et d’orange

Pololu

29bdfdfa88144045237dc4f75fd60f3c

Oh encore un cocktail avec de la liqueur St Germain ! Tiens, c’est justement la bouteille de jus d’ananas qui est ouverte… ainsi qu’un carton de lait de coco… Gin et cognac, un peu bizarre, non ?

Créé par Dr. Bamboo, alias Craig Mrusek, ce cocktail était un essai de boisson sans rhum. Il s’est inspiré du Painkiller mais aussi du Fogcutter.

La recette est publiée dans Beachbum Berry Remixed:

  • 2 oz de gin (Bombay London Dry Gin)
  • 1 oz de cognac (Gautier VSOP)
  • 1 oz de jus d’ananas (Delhaize)
  • 1/2 oz de curaçao (Pierre Ferrand)
  • 1/2 oz de liqueur de sureau St Germain
  • 1/2 oz de crème de coco Lopez (lait de coco Delhaize)
  • 2 traits de bitter à l’orange (Angostura à l’orange)
  • cannelle

Mélanger tous les ingrédients (sauf la cannelle) dans un shaker avec beaucoup de glaçons. Filtrer dans un verre à cocktail, saupoudrer de cannelle et décorer avec une feuille d’ananas. Je n’avais pas de feuille d’ananas à ma disposition, j’ai mis des feuilles de kafir. Et je hais la cannelle.

Difficulté: *** Rien d’extrêmement compliqué mais il faut avoir tous les ingrédients sous la main.

Goût: soit mes ingrédients n’étaient pas bons, soit c’est le cocktail qui ne me convient pas. J’ai surtout goûté de l’alcool, de l’amertume et un espèce de mélange dans lequel aucun goût ne ressort. Peut-être que la cannelle aide ? Je ne suis pas sûre. Bref, on ne gagne pas à tous les coups !

The Pegu Club

ef0cb58c43025649c5728d0478413589

C’est le nom de ce cocktail qui m’a attirée. Le Pegu Club était en effet un « Gentlemen’s club » de l’époque coloniale, situé à Rangoon et il servait un cocktail du même nom, créé au début des années 1920. Construit en 1880, ce club était l’un des plus célèbres d’Asie du Sud-Est. Après le départ des Britanniques, c’est devenu un mess pour les officiers de l’armée birmane. Le bâtiment existe toujours aujourd’hui mais est en bien piteux état. Un bar new-yorkais du même nom lui rend hommage et un blog sur les cocktails porte également ce nom, blog qui explore d’ailleurs les différentes recettes et en crée de nouvelles.0402_peguclub_wikipedia

Le cocktail est devenu populaire, comme le précise Harry Craddock, barman du Savoy dans les années 30: [the Pegu Club Cocktail] « has travelled, and is asked for, around the world. »

J’ai fait plusieurs tentatives mais aucune ne m’a entièrement convaincue. Il faut sans doute aimer la liqueur d’orange qui est très présente dans le mélange. Ce n’est pas mon cas, je la trouve trop sucrée.

Première version, adaptée par Gary Regan (The joy of mixology) à partir de celle d’Harry Craddock:

  • 6cl de gin
  • 3cl de triple sec (une première version au triple sec Trois Citrus Merlet, une seconde à la liqueur au yuzu de Gervin)
  • 1,5cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura
  • quelques gouttes de bitter à l’orange (Angostura Orange dans mon cas)

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

J’ai trouvé ça très moyen, le goût du triple sec étant trop présent à mon goût. La version au yuzu était meilleure.

Deuxième version, celle renseignée par Ted Haig dans Vintage Spirits and forgotten cocktails, d’après Daniel Reichert de vintagecocktails.com, un site aujourd’hui disparu.

  • 4,5cl de gin
  • 1,5cl de Cointreau
  • 2cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

Cette version qui diminue la quantité de triple sec me plaît déjà plus, mais le Cointreau n’est vraiment pas mon alcool favori. Je devrais la réessayer avec la liqueur de yuzu.

Troisième version, une version tiki créée par Doug du Pegu Blog, le Pegu-Pegu. J’ai dû adapter la recette n’ayant pas de Creole Shrubb de Clément ni de bitters de Regan. J’ai donc mis du simple triple sec et de l’Angostura Orange et j’ai passé les ingrédients au shaker plutôt qu’au blender. Et bien, franchement, c’était la meilleure de toutes les versions que j’ai testées (jusqu’à présent). Evidemment, le falernum maison y est pour beaucoup !