Lady Amaro

Lady Amaro

Après deux recettes simplissimes, je suis revenue à quelque chose d’un tout petit plus élaboré, même si cela reste assez facile à réaliser. Le Lady Amaro est une création d’Alex Weigand, barman au Bambara de Cambridge, Massachusetts. La recette se trouve à l’origine sur Imbibe.

  • 1,5 oz (4,5 cl) de gin (Bombay Sapphire
  • 0,5 oz (1,5 cl) de liqueur de sureau St. Germain
  • 0,5 oz (1,5 cl) de Cynar (amer à base d’artichaut)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de sirop de pamplemousse (remplacé par de la liqueur de pamplemousse maison)
  • un zeste de citron pour décorer

Mettre tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer pour refroidir. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi et décorer avec le zeste de citron.

Difficulté: ** des ingrédients de supermarché (le Cynar se trouve facilement dans les Delhaize) et un sirop facile à fabriquer soi-même (la lien sur Imbibe propose une recette).

Goût: un cocktail dans lequel l’amer du Cynar se marie très bien au floral du St. Germain. Ma seule remarque: il faut le remuer un certain temps avec les glaçons pour atteindre une bonne dilution et diminuer son côté un peu sucré.

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Verlaine’s Parisian Cocktail

Verlaine’s Parisian Cocktail

Il y a quelques mois, je cherchais des cocktails à la crème de cassis pour vider une bouteille dont la couleur était défraîchie. D’un bordeaux profond, elle était passé à un brun pas très appétissant mais elle avait conservé son goût fruité de cassis. C’est le souci avec certaines liqueurs, ici, il s’agissait du Supercassis de Bourgogne de Védrenne (qui se vend en supermarché, au Delhaize en tous cas).

Je suis tombée sur cette recette d’un bar américain de Los Angeles, le Verlaine’s Parisian Cocktail, qui est très facile à réaliser. Le barman, Aaron Melendrez est parti d’une recette classique, publiée à l’origine dans divers recueils de cocktails du début des années 1930 et dont la recette était composée de parts égales. Il augmenté fortement la dose de gin, diminuant le côté sucré de la boisson.

Voici la recette, publiée sur Imbibe:

  • 7,5 cl (2,5 oz) de Plymouth gin (Bombay Sapphire)
  • 2,2 cl (0,75 oz) de vermouth dry (Noily Prat)
  • 1,5 cl (0,5 oz) de crème de cassis (pour faire une jolie photo, j’ai acheté une mini bouteille de crème de cassis Cartron)
  • 4 traits de bitters à la lavande (Scrappy’s)
  • un zeste de citron

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange rempli de glaçons et remuer pour refroidir. Verser dans un verre à cocktail refroidi. Exprimer le zeste de citron sur le verre puis le jeter.

Difficulté: *(*) tous les ingrédients se trouvent en supermarché, sauf les bitters à la lavande. Comme c’est devenu une recette que je prépare très fréquemment en rentrant du travail, j’omets souvent les bitters et cela fonctionne très bien aussi.

Goût: un cocktail simple à réaliser mais qui marie des goûts très divers: fruité, épicé, amer et floral à la fois (les bitters à la lavande accentuent ce côté).

 

Suit and tie

Suit and tie

Quelque part dans les années 1990, le litchi martini était un cocktail très populaire, dans la vague des martinis fruités et sucrés, à un moment où le cocktail n’avait pas encore tout fait commencé sa renaissance. Kristina Magro, du bar Lone Wolf Tavern de Chicago, s’est emparée de la recette qui proposait une moitié de gin et une moitié de liqueur de litchi pour créer quelque chose de neuf, de moins sucré (et d’un peu moins sexiste car il faut bien avouer qu’à une époque, les cocktails colorés et fruités étaient automatiquement associés aux femmes – et cela perdure encore, malheureusement dans certains bars).

J’ai trouvé la recette sur le site de Punch:

  • 4,5 cl (1,5 oz) de gin Monkey 47
  • 2,2 cl (0,75 oz) de Manzanilla Papirusa Lustau (Manzanilla Osborne)
  • 2,2 cl (0,75 oz) de liqueur de litchi Lichi-Li de Giffard
  • 1 trait d’absinthe
  • 1 litchi pour décorer

Rincer un verre à martini ou une coupe avec le trait d’absinthe (quelques gouttes suffisent, sinon le goût est trop fort). Mettre tous les autres ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer pour refroidir. Verser en filtrant dans le verre et décorer avec le litchi.

Difficulté: *** des ingrédients précis qui se trouvent dans des magasins spécialisés. J’ai moi-même été racheter spécialement du Monkey 47 pour l’occasion.

Goût: un cocktail à la fois sec et sucré et boisé – le gin Monkey 47 ajoute vraiment une touche fruitée intéressante que d’autres gins ne possèdent pas (même si le cocktail est pas mal aussi avec d’autres marques – j’avais tenté la recette avec un autre gin mais je ne sais plus lequel).

Rigadoon

Rigadoon

C’est une fois de plus l’ingrédient qui m’a poussée à trouver une recette. Il y a quelques années, j’avais acheté un citronnier qui était censé être de la limette de Tahiti. Or les fruits qu’il produit ne ressemblent en rien à cela: ils ne sont pas verts mais oranges (à l’intérieur aussi), et de petite taille (environ 3 cm de diamètre). Je soupçonne qu’il s’agit de calamondin (ou kalamansi): ils ont en effet un léger goût d’orange tout en étant aussi acides qu’un citron. C’est un peu par hasard que je suis tombée sur le Rigadoon, une recette de Phil Ward datant de 2008, dans Death & Co, un livre qui contient un énorme choix de recettes tout à fait réalisables. Fin octobre, il me restait justement encore un peu de basilic thaï au jardin, mais c’était vraiment la fin de la saison.

  • 6 cl (2 oz) de gin Tanqueray London Dry (Bombay Sapphire)
  • 2,2 cl (0,75 oz) de purée de kalamansi Boiron (jus de kalamansi du jardin)
  • 0,7 cl (0,25 oz) de jus de citron
  • 2,2 cl (0,75 oz) de sirop de sucre
  • 4 feuilles de basilic thaï
  • pour la décoration: une feuille de basilic thaï

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer à travers une passoire et verser dans une coupe. Décorer d’une feuille de basilic thaï.

Difficulté: **** à moins d’avoir un kalamansi comme moi, ça risque d’être compliqué ! Mais les plantes sont très courantes en jardinerie. Et j’imagine qu’on peut les remplacer par d’autres agrumes plus ou moins spéciaux. Quant au reste, c’est plutôt facile à trouver.

Goût: un cocktail frais et fruité, dans lequel le léger goût du basilic se marie très bien aux arômes herbacés du gin et l’acidité du calamondin. Je regrette juste que mon basilic n’ait pas donné plus de goût. En fin de saison, les feuilles deviennent assez dures et j’aurais sans doute dû l’écraser au pilon avant de rajouter les autres ingrédients dans le shaker.

The Eliza

The Eliza

The Eliza est un cocktail créé par Devon Tarby en 2016, inspiré du French 75.

La recette vient de Cocktail Codex:

  • 1,5 cl (0,5 oz) de gin Aviation (Tanqueray Bloomsbury)
  • 0,7 cl (0,25 oz) d’eau-de-vie Clear Creek à la poire (Bestilo, eau-de-vie hongroise)
  • 0,7 cl (0,25 oz) de liqueur de cassis noir de Bourgogne Giffard (Supercassis Védrenne)
  • 1,5 cl (0,5 oz) de jus de citron
  • 1,5 cl (0,5 oz) de sirop de sucre
  • 1 trait de bitters à la lavande Scrappy’s
  • 12 cl (4 oz) de vin mousseux sec frais (prosecco)

Mettre tous les ingrédients sauf le vin mousseux dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans une flûte à champagne et ajouter le vin mousseux, le mélangeant rapidement avec une cuillère de bar.

Difficulté: *** divers ingrédients mais rien de très compliqué à trouver, sauf peut-être le bitter qui est moins courant mais qui pourrait être remplacé par un bitter classique (Angostura)

Goût: un cocktail frais et pétillant, au goût fruité et floral, avec de subtiles notes de poire. Personnellement, je l’ai trouvé un peu confus.

Go-to

Go-To

Rien de tel pendant l’été et ses (fortes) chaleurs qu’un cocktail rafraîchissant. Les ingrédients idéaux sont la menthe et le concombre, ainsi que du pétillant et c’est ce qui se retrouve dans le Go-To, un cocktail de Rob Krueger du bar de Brooklyn Extra Fancy.

La recette vient du site Punch, toujours très pratique pour des recherches spécifiques par ingrédient ou pour connaître les dernières nouveautés américaines.

  • 6 cl de gin, de préférence du Ford’s (Tanqueray)
  • 1,5 cl de liqueur de sureau St. Germain
  • 2,2 cl de jus de citron vert
  • 3 tranches de concombre
  • 8-10 feuilles de menthe
  • de la ginger beer pour compléter (Fentiman’s)

Mettre le gin, le St. Germain et le jus de citron dans un shaker, ajouter des glaçons, puis la menthe et le concombre. Secouer vigoureusement et verser dans un verre collins sans filtrer. Ajouter la ginger beer.

Difficulté: ** deux étoiles pour la quantité d’ingrédients, mais rien de compliqué à trouver.

Goût: un cocktail frais et estival au goût de menthe, de concombre et de gingembre

Fog Cutter

Fog Cutter

Le Fog Cutter est un cocktail classique du répertoire tiki, probablement créé par Trader Vic pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se démarque des autres classiques par son mélange de divers alcools (il est quelque part un précurseur du Long Island Ice Tea). Son nom impliquerait qu’il dissipe le brouillard mais la grande quantité d’alcool provoque plutôt le contraire ! Trader Vic a par la suite remplacé sa recette originale par le Samoan Fog Cutter, plus léger, plus dilué par l’usage de glace pilée.

Ce cocktail est un des plus connus de Trader Vic, après le Mai Tai et le Scorpion. Il a souvent été modifié dans les divers bars et restaurants où il était à la carte et possédait son propre mug (il en existe des dizaines de modèles différents). Il existe des recettes plus modernes où le cognac est remplacé par du pisco – ce que je testerai un jour.

La recette du jour vient de Beachbum Berry remixed:

  • 6 cl de jus de citron
  • 3 cl de jus d’orange
  • 1,5 cl de sirop d’orgeat (Routin 1833)
  • 6 cl de rhum léger de Porto Rico (Plantation 3 Stars)
  • 3 cl de cognac (Pierre Ferrand)
  • 1,5 cl de gin (Tanqueray)
  • 1,5 cl de cream sherry (sherry sec auquel j’ai rajouté un peu de sirop de sucre)

Mettre tous les ingrédients, sauf le sherry, dans un shaker avec des glaçons et secouer. Verser sans filtrer dans un mug Fog Cutter et ajouter de la glace si nécessaire. Verser par dessus le sherry et décorer d’un brin de menthe.

Difficulté: *** beaucoup d’ingrédients mais rien de très compliqué à trouver. La principale difficulté que j’ai rencontrée est liée à la taille de mon mug, acheté Trader Vic à Tokyo. Il est tellement grand qu’il faut une quantité impressionnante de glaçons.

Goût: un cocktail frais mais fort, à boire à son aise, dans lequel la multitude d’alcools se marie avec bonheur. Fruité et épicé.

Super East Side

Super East Side

Créé pour l’Experimental Cocktail Club d’Ibiza, le Super East Side est une variation du East Side: le sureau, sous forme de liqueur et de cordial, remplacent le sucre et la teinture de piment ajoute de la complexité. C’est le cocktail idéal pour les chaudes journées d’été, comme en juillet passé quand je l’ai préparé.

La recette vient du livre Experimental Cocktail Club:

  • 4 cl d gin Citadelle (Tanqueray)
  • 2 cl de liqueur de sureau St Germain
  • 2 traits de teinture de piment (maison)
  • 3 tranches de concombre
  • 1 feuille de menthe
  • 2 cl de cordial de sureau (Belvoir)
  • 2 cl de jus de citron vert

Mettre tous les ingrédients dans un blender (sans glaçons) et mixer jusqu’à ce de la mousse se forme. Mettre de la glace pilée dans un grand verre à vin et verser le mélange par dessus. Décorer avec une tranche de concombre.

Difficulté: *** la plupart des ingrédients se trouvent au supermarché, sauf peut-être le cordial de sureau. Quant à la teinture de piment, rien de plus simple: placer des piments forts dans une dizaine de centilitres de vodka ou de rhum blanc (overproof ou pas) et laisser macérer pendant un jour ou deux, puis filtrer.

Goût: un cocktail frais et fruité, légèrement piquant, parfait pour les fortes chaleurs.

Electric Circus

Electric Circus

Quand j’ai commencé à préparer des cocktails, certains de mes livres proposaient des recettes au Midori, une liqueur au melon d’origine japonaise. J’ai cherché et trouvé où en acheter à l’époque (chez Mig’s World Wines) mais ma bouteille était vide depuis longtemps. J’ai été au Japon à l’automne et dans un supermarché, j’ai acheté une petite bouteille de 20cl. Je n’avais plus envie de faire les recettes du passé, un peu trop chimiques, et j’ai cherché de nouvelles recettes mais il faut bien avouer qu’il n’y en a pas beaucoup !

Sur Punch, j’ai trouvé l’Electric Circus, un cocktail créé par Chall Gray, copropriétaire du bar Little Jumbo d’Ashville en Caroline du Nord. Il s’est inspiré du Last Word, un cocktail à quatre parts égales pour sa création.

Verser tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans une coupe ou un verre à cocktail. Décorer avec le zeste de citron.

Difficulté: **** Le Midori n’est pas courant, il faut bien l’avouer, mais ça se trouve, même sans aller au Japon. Le génépi est en vente chez certains cavistes. Les Bar Keep Chinese Bitters sont inspirés par le mélange de cinq épices chinois (clou de girofle, anis étoilé, cannelle, fenouil et poivre du Sichuan) – ils peuvent se remplacer par un bitter qui va dans ce sens.

Goût: ce cocktail est étonnamment équilibré malgré le Midori, qui, il faut bien l’avouer, a quelque chose d’un peu chimique. Fruité et acide, il possède également des notes des plantes aromatiques du génépi. Et puis, il marque surtout les esprits par sa superbe couleur verte !

L’amour en fuite

L’amour en fuite

L’amour en fuite est un cocktail printanier inventé par Jamie Boudreau peu de temps après la création du St-Germain, la liqueur de sureau. Son nom est inspiré du film de François Truffaut datant de 1979. Le Canon Cocktail book propose deux variantes, l’Aurora et le Cobbler’s Dream, plus adaptés aux mois plus froids.

  • un peu d’absinthe pour rincer le verre
  • 4,5 cl de gin (Tanqueray)
  • 2,2 cl de Lillet blanc
  • 0,7 cl de St-Germain
  • un zeste de citron pour la garniture

Rincer une coupe à cocktail avec de l’absinthe – pour faciliter la chose, j’ai mis de l’absinthe dans un petit vaporisateur, ce qui permet de bien doser la quantité. Dans un verre à mélange, verser les autres ingrédients avec des glaçons et remuer pour refroidir. Verser dans la coupe et décorer d’un zeste de citron.

Difficulté: *(*) les ingrédients principaux se trouvent sans souci en supermarché, l’absinthe est un peu plus compliquée à trouver mais à peine.

Goût: un cocktail simple et élégant, très aromatique avec de légères touches d’absinthe, de sureau et de genièvre, le tout porté par le Lillet. Le zeste de citron est indispensable pour apporter une dimension supplémentaire.