Big Bamboo

Big Bamboo

Mon ami Sylvain fait de la céramique depuis deux ou trois ans maintenant et crée des mugs tiki. En discutant avec lui, j’ai dit que je cherchais un mug en forme de bambou et du coup, il en a réalisé un que j’ai reçu en échange d’une bouteille de rhum. Mais du coup, il me fallait une recette appropriée et c’est comme ça que je suis tombée sur le Big Bamboo, une recette de Mario Licudine datant de 1958 (environ). Ce cocktail était servi au Mai-Kai, mais uniquement aux membres de la Okole Maluna Society, qui pouvait être rejointe quand on avait commandé et dégusté tous les 48 cocktails de la carte.

Cette recette est publiée dans Sippin’ safari, à partir des archives personnelles de Licudine. J’ai doublé les quantités pour remplir le mug:

  • 1 oz (3 cl) de jus de citron vert
  • 1 oz (3 cl) de jus d’orange frais
  • 1 oz (3 cl) de jus de pamplemousse blanc frais
  • 1 oz (3 cl) de sirop de fruit de la passion (Monin)
  • 1 oz (3 cl) de rhum brun jamaïcain (Smith & Cross)
  • 2 oz (6cl) de rhum cubain ambré (Brugal añejo superior – un Havana Club convient aussi)
  • 4 traits de bitters Angostura
  • 1 cup (1 tasse) de glace pilée

Mettre tous les ingrédients dans un blender et mixer à grande vitesse pendant cinq secondes (pas plus). Verser dans un mug bambou ou un grand verre.

Difficulté: *** beaucoup d’ingrédients mais rien de bien compliqué, à part les pamplemousses blancs qui sont plus rares. Quand j’en vois au supermarché, j’en achète quelques-uns, sachant qu’il conserveront plusieurs semaines au frigo. Cela vaut la peine de les chercher car ils sont moins sucrés que les pamplemousses roses et changent le goût du cocktail.

Goût: à vrai dire, un peu décevant. Même si c’est une belle combinaison de fruits, le goût reste assez simple, fruité et sucré. Mais il est possible que je sois influencée par les nombreuses créations tiki modernes qui ont beaucoup plus de dimensions différentes.

 

 

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Fog Cutter

Fog Cutter

Le Fog Cutter est un cocktail classique du répertoire tiki, probablement créé par Trader Vic pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se démarque des autres classiques par son mélange de divers alcools (il est quelque part un précurseur du Long Island Ice Tea). Son nom impliquerait qu’il dissipe le brouillard mais la grande quantité d’alcool provoque plutôt le contraire ! Trader Vic a par la suite remplacé sa recette originale par le Samoan Fog Cutter, plus léger, plus dilué par l’usage de glace pilée.

Ce cocktail est un des plus connus de Trader Vic, après le Mai Tai et le Scorpion. Il a souvent été modifié dans les divers bars et restaurants où il était à la carte et possédait son propre mug (il en existe des dizaines de modèles différents). Il existe des recettes plus modernes où le cognac est remplacé par du pisco – ce que je testerai un jour.

La recette du jour vient de Beachbum Berry remixed:

  • 6 cl de jus de citron
  • 3 cl de jus d’orange
  • 1,5 cl de sirop d’orgeat (Routin 1833)
  • 6 cl de rhum léger de Porto Rico (Plantation 3 Stars)
  • 3 cl de cognac (Pierre Ferrand)
  • 1,5 cl de gin (Tanqueray)
  • 1,5 cl de cream sherry (sherry sec auquel j’ai rajouté un peu de sirop de sucre)

Mettre tous les ingrédients, sauf le sherry, dans un shaker avec des glaçons et secouer. Verser sans filtrer dans un mug Fog Cutter et ajouter de la glace si nécessaire. Verser par dessus le sherry et décorer d’un brin de menthe.

Difficulté: *** beaucoup d’ingrédients mais rien de très compliqué à trouver. La principale difficulté que j’ai rencontrée est liée à la taille de mon mug, acheté Trader Vic à Tokyo. Il est tellement grand qu’il faut une quantité impressionnante de glaçons.

Goût: un cocktail frais mais fort, à boire à son aise, dans lequel la multitude d’alcools se marie avec bonheur. Fruité et épicé.

Chief Lapu Lapu

Chief Lapu Lapu

Le Chef Lapu Lapu est un personnage historique un peu oublié mais d’une certaine importance: il a envoyé la flèche empoisonnée qui a tué l’explorateur portugais Fernand de Magellan à Mactan (Philippines) en 1521. Heureusement, son équipage a pu terminer le premier tour du monde et nous raconter cette histoire.

Personne ne connaît l’origine de ce cocktail, ni même qui a décidé un jour de choisir le nom de ce chef sanguinaire, mais il apparaît pour la première fois sur les menus des restaurants polynésiens dans les années 1950. Il était quasiment toujours servi dans un verre à partager par deux personnes. Il a connu de nombreuses variations, en voici une, telle qu’elle est décrite dans Beachbum Berry remixed de Jeff Berry:

  • 9 cl de jus d’orange pressé
  • 6 cl de jus de citron
  • 3 cl de sirop de sucre
  • 3 cl de sirop de fruit de la passion (Monin)
  • 4,5 cl de rhum jamaïcain brun (Smith & Cross)
  • 4,5 cl de rhum blanc portoricain (Havana Club 3 años)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Verser le tout dans un grand verre. Ajouter de la glace pour remplir. La photo dans le livre montre que le cocktail est décoré avec un grand zeste de citron. A vrai dire, je ne comptais pas faire de photo de ma réalisation et donc je n’ai pas pensé à la décoration. C’est en sortant le joli verre que je me suis dit que ce serait trop bête de ne pas documenter ça.

Difficulté: ** aucun ingrédient n’est très difficile à trouver. Le Smith & Cross est un peu le rhum jamaïcain idéal mais il existe aujourd’hui beaucoup d’autres marques. L’Appleton n’aura peut-être pas le goût typique désiré mais le Plantation Jamaïque conviendra très bien.

Goût: comme vous le voyez, j’ai barré le sirop de sucre de la recette, me disant que le cocktail serait trop sucré. Même sans celui-ci, le résultat est très doux, un peu trop même, ce qui peut être un peu compensé par une très grande quantité de glaçons. Ou peut-être qu’une purée de fruits de la passion serait plus appropriée ? A part ça, il s’agit d’un cocktail typiquement exotique, mélangeant orange et fruit de la passion. Heureusement que mon choix de rhum ajoute un peu de corps !

Income Tax Cocktail

Income tax cocktail

Après ces quelques cocktails publiés pendant que j’étais en vacances et plusieurs semaines d’interruption, me voici de retour avec un nouvelle recette et des photos à nouveau prises à l’intérieur. Je suis retournée aux classiques – j’ai eu l’impression de me perdre un peu dans des recettes contemporaines pas toujours très réussies. Mais ce n’est pas pour ça que j’ai beaucoup à raconter sur l’Income Tax Cocktail. C’est est une variation du Bronx, créé au plus tard dans les années 1920, avec moins de jus d’orange et plus d’Angostura, rendant le cocktail moins fade (le jus d’orange n’est pas l’ingrédient qui donne le plus de goût). N’empêche, les différences entre les deux cocktails sont minimes.

Il existe de nombreuses variations de la recette mais j’ai suivi celle proposée par Ted Haigh dans Vintage spirits and forgotten cocktails:

  • 4,5 cl de gin (Beefeater)
  • 2,2 cl de vermouth doux/rouge (Martini Rosso)
  • 2,2 cl de vermouth dry (Dolin Dry)
  • le jus du quart d’une orange, pressée à même le shaker – moins d’un centilitre suffit en fait
  • 2 traits de bitters Angostura
  • une rondelle d’orange pour la garniture

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail et décorer d’une rondelle d’orange.

Difficulté: ** rien de bien compliqué à obtenir

Goût: un cocktail sec qui marie amertume, épices et fruits (orange)

Blood Orange

Blood Orange

Réalisé à la base avec des oranges sanguines, ce cocktail créé par Jamie Boudreau pour son bar de Seattle, le Canon, peut tout aussi bien se préparer avec des oranges normales: le Campari donnera de toutes façons une belle couleur rouge !

Une recette de The Canon cocktail book (un nouveau venu dans ma bibliothèque – avec de nombreuses recettes facilement réalisables):

  • 4,5 cl de gin (Beefeater)
  • 1,5 cl d’Amaro Montenegro
  • 1,5 cl de Campari
  • 3 cl de jus d’orange frais

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans une coupe refroidie.

Difficulté: **(*) des ingrédients faciles à trouver, sauf l’Amaro Montenegro qui se vend chez des caviste ou sur le net.

Goût: un cocktail étonnement sucré – sauf qu’en fait le Campari et l’Amaro Montenegro sont fort sucrés à la base et qu’il n’y a pas d’agent acidifiant.

Samoan Fog Cutter

Samoan Fog Cutter

Créé dans les années 1940 par Trader Vic, le Fog Cutter est un de ces cocktails qui marient différents alcools en grande quantité, tout comme le Long Island Ice Tea. Pas besoin de boire plus deux verres pour se retrouver dans le brouillard le plus complet avec cette première version ! Trader Vic a donc concocté le Samoan Fog Cutter un décennie plus tard, diminuant les doses d’alcool et utilisant de la glace pilée qui rallonge quelque peu la boisson. Ce cocktail est devenu un classique de Trader Vic, après le Mai Tai et le Scorpion, et a connu de nombreuses versions, son créateur ayant publié la recette en 1947 dans son Bartender’s Guide.  A vrai dire, le Fog Cutter est un Scorpion auquel il a ajouté du gin et du sherry. Il contient tous les éléments typiques d’un cocktail de Trader Vic, le démarquant de ceux de Donn The Beachcomber: du jus de citron et non de lime, du sirop d’orgeat, un mélange de plusieurs alcools plutôt qu’une combinaison de rhums. Jeff Berry propose la recette originale dans Remixed mais aussi la version samoane que j’ai préparé et qu’il considère comme bien plus équilibrée.

La recette vient donc de Jeff Berry, Beachbum Berry remixed:

  • 6 cl de jus de citron pressé
  • 3 cl de jus d’orange pressé
  • 1,5 cl de sirop d’orgeat (Giffard)
  • 1,5 cl de cognac (Gautier VSOP)
  • 1,5 cl de gin (Beefeater)
  • 4,5 cl de rhum léger portoricain (Banks 5)
  • 1,5 cl de cream sherry (Osborne manzanilla sucré)
  • 1 tasse (cup) de glace pilée

Mettre tous les ingrédients sauf le sherry dans un blender et mixer pendant dix secondes. Verser sans filtrer dans un mug Fog Cutter ou dans un verre collins ou dans un autre mug et ajouter de la glace pour remplir si nécessaire. Verser le sherry par dessus et décorer d’un brin de menthe.

Difficulté: **(*) même s’il faut beaucoup d’ingrédients, tout est facilement trouvable en supermarché. En rhum, il y a moyen d’utiliser du Havana Club 3 años ou du Plantation 3*. Le cream sherry est quelque chose d’assez inconnu par ici, c’est souvent utilisé en pâtisserie dans les pays anglo-saxons et en gros, si j’ai bien compris, c’est du sherry sucré. J’ai donc rajouté un peu de sucre dans mon sherry sec et ça fait l’affaire. Des recettes plus modernes utilisent d’ailleurs du sherry dry.

Goût: un cocktail frais et peu sucré. Difficile de vraiment bien distinguer chacun des alcools à part le sherry qui ajoute une touche spéciale.

En bonus, un clip (en anglais) qui explique l’histoire du cocktail et qui propose la recette de Martin Cate du Smuggler’s Cove:

Bali Bali

Bali Bali
Le Bali Bali était un cocktail tiki servi au Bali Ha’i de la Nouvelle-Orléans dans les années 1950, un endroit fréquenté par diverses stars, notamment Elvis Presley. C’est Jeff Berry, une fois de plus, qui a retrouvé la recette en contactant le petit-fils du propriétaire du bar, Harry J. Batt. Le Bali Ha’i, inauguré en 1952,  se trouvait au bord du lac Pontchartain et faisait partie d’un parc d’attractions. Le nom a été inspiré par une chanson du film South Pacific. Comme beaucoup d’autres lieux tiki, il avait été créé pour faire rêver et pour emmener le visiteur dans un autre monde, plus exotique, loin de la vie courante. C’était comme un voyage en Polynésie, une Polynésie imaginée certes, mais à quelques kilomètres de la maison. Les hommes y emmenaient leurs conquêtes ou en ramenaient une promise. Les familles venaient y dîner, découvrant une cuisine chinoise à peine remaniée pour paraître polynésienne, des spare ribs, des rouleaux de printemps, du canard laqué… Cet endroit a brûlé en 1986, survivant encore quelques années à la fermeture du parc d’attractions.

La recette se trouve dans Beachbum Berry remixed:

  • 1 oz de jus de citron vert
  • 1 oz (3 cl) de jus d’orange
  • 1 oz (3 cl) de jus d’ananas
  • 1 oz (3 cl) de rhum brun jamaïcain (Myers)
  • 1 oz (3 cl) de rhum léger des Iles Vierges (Banks 5)
  • 1 oz (3 cl ) de gin (Beefeater)
  • 1 oz (3 cl) de cognac (Gautier VSOP)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de sirop de sucre
  • 0,5 oz (1,5 cl) de falernum (Taylor’s Velvet Falernum)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de sirop de fruit de la passion (maison)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer vivement. Verser le tout dans un verre collins. Au Bali Ha’i, celui-ci était placé dans un verre plus grand rempli de fumée.

Difficulté: **** 10 ingrédients !

Goût: un cocktail sucré et fruité, légèrement épicé mais l’abondance d’ingrédients laisse peu transparaître la spécificité de  l’un ou de l’autre. Il faut aussi noter qu’il y a 12 cl d’alcool, ce qui est non négligeable – la version que j’ai préparée était un peu plus légère: je me suis limitée à 2 cl de chaque alcool. Ce cocktail demande un certain temps à préparer vu le nombre d’ingrédients mais je n’ai pas trouvé que ça en valait la peine. On ne peut pas gagner à chaque fois !

Des images du passé se trouvent sur Critiki.

Three dots and a dash

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Créé pendant la Seconde Guerre Mondiale par Donn The Beachcomber, ce cocktail au rhum est une référence au code en morse pour « victoire » – trois points et une ligne – représentés par la garniture. Il contient tous les ingrédients fétiches de son créateur et son goût est très typique de ses créations. C’est grâce au travail de Jeff Berry que le cocktail est revenu à la surface et depuis, il existe un bar du même nom à Chicago.

La recette vient de Jeff Berry, Beachbum Berry remixed et se retrouve aussi dans Martin & Rebecca Cate, Smuggler’s cove, avec moins de précisions pour le second rhum:

  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron vert
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus d’orange frais
  • 0,5 oz (1,5 cl) de sirop de miel (quantités égales de miel et d’eau chaude pour diluer le miel)
  • 0,25 oz (0,7 cl) de John D. Taylor’s Velvet Falernum (falernum maison)
  • 0,25 oz (0,7 cl) de St. Elizabeth Allspice Dram (The Bitter Truth Pimento Dram)
  • 1,5 oz (4,5 cl) de rhum agricole vieux de Martinique (Clément VSOP)
  • 0,5 (1,5 cl) oz de « blended aged rum » / demerara rum (El Dorado 5 years – Guyane)
  • 1 trait de bitters Angostura

Mettre tous les ingrédients dans un blender avec 12 onces (3/4 de tasse) de glace pilée et mixer pendant 5 secondes. Verser dans un verre à pils (ou assimilé), compléter avec de la glace si le verre n’est pas rempli et décorer avec les « three dots and a dash ». J’ai reproduit la garniture originale, celle qui associe un cube d’ananas et trois cerises. Martin Cate au Smuggler’s Cove a remplacé le cube par une feuille d’ananas qu’il insère dans le verre.

Difficulté: **** Des ingrédients typiques d’un cocktail tiki dont aucun ne se trouve au supermarché (à part les agrumes bien sûr). Une recherche dans des magasins ou sites internet spécialisés donne de bons résultats !

Goût: un cocktail d’été, épicé et doux en même temps, avec des notes de falernum, de pimento dram et de miel.

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Aku Aku Lapu

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Ce cocktail a été créé aux alentours de 1960 au Aku-Aku, un restaurant à Las Vegas et est une variation du Chief Lapu Lapu. Aku aku ? Ce nom fait référence à un livre de Thor Heyerdahl (connu de l’expédition du Kon-Tiki), Aku-Aku, Le secret de l’île de Pâques qui raconte sa recherche des grandes statues de l’Ile de Pâques, les Moai. L’Aku Aku Lapu fait partie d’une grande famille de cocktails tikis aux noms très proches mélangeant divers rhums et jus de fruits.

La recette vient de Jeff Berry, Beachbum Berry remixed:

  • 1/2 oz du jus de citron pressé
  • 1/2 oz de jus d’ananas (Delhaize)
  • 1/2 oz du jus de pamplemousse blanc pressé
  • 1/2 oz de jus d’orange pressée
  • 1/2 oz de falernum (fait maison, et non le sirop Monin comme sur la photo)
  • 1/2 oz de rhum ambré portoricain (Havana Club Añejo Especial)
  • 1/2 oz de rhum brun jamaïcain (Myer’s Original Dark Rum)
  • 1/2 oz de rhum demerara Lemon Hart 151 proof
  • 8 oz de glace pilée

Mettre tous les ingrédients dans un blender et mixer à grande vitesse pendant 20 secondes. Verser dans un grand verre ou un mug tiki et ajouter des glaçons pour remplir. Décorer d’un gardénia ou comme dans mon cas, d’un brin de sauge ananas (j’avais réalisé ce cocktail fin septembre et ce billet est resté longtemps dans mes archives).

Difficulté: **** Beaucoup d’ingrédients pour ce cocktail, ce qui rend l’exécution un peu longue.

Goût: ce cocktail m’a quelque peu déconcertée. Il n’est pas sucré du tout, contrairement à d’autres cocktails tiki, il est même plutôt acide et le Lemon Hart ajout des arômes de fumée. Je ne l’ai pas vraiment apprécié mais peut-être faut-il jouer avec les ingrédients, comme par exemple utiliser le sirop de falernum Monin plutôt que le falernum maison qui est moins sucré.

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Puka Punch

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Le Puka Punch est un cocktail tiki créé par Ray Buhen du Tiki-Ti à Los Angeles aux alentours de 1960. Ce bar existe toujours et appartient aujourd’hui à son fils Mike et son petit-fils Mike Jr. Ray Buhen, d’origine philippine, a commencé sa carrière de barman chez Don The Beachcomber et a travaillé dans différents endroits légendaires du monde tiki de L.A.  avant d’ouvrir le Tiki-Ti en 1961. Il connaissait tout le répertoire de Don mais a aussi créé de nombreux autres cocktails.

La recette a été publiée dans Beachbum Berry Remixed:

  • 1 oz de jus de citron vert
  • 3/4 oz de jus d’orange
  • 3/4 oz de jus d’ananas (Delhaize)
  • 3/4 oz de sirop de fruits de la passion (fait maison)
  • 3/4 oz de « honey mix » (parts égales de miel et d’eau)
  • 1/4 oz de falernum (fait maison)
  • 1 oz de rhum porto-ricain blanc (Havana Club Añejo 3 Años)
  • 1 oz de rhum ambré des Iles Vierges (remplacé par un autre rhum ambré mais je ne sais plus lequel)
  • 3/4 oz de rhum jamaïcain brun (Appleton Extra 12 ans)
  • 3/4 oz de rhum demerara Lemon Hart 151-proof (ne pas mélanger avec le reste)
  • 1 trait de bitters Angostura
  • 8 oz de glace pilée

Mettre tous les ingrédients sauf le Lemon Hart dans un blender et mixer pendant cinq secondes à grande vitesse. Verser sans filtrer dans un grand verre et ajouter le Lemon Hart par dessus. Garnir d’une cerise piquée dans un bout d’ananas et d’orange.

Difficulté: **** J’ai déjà beaucoup d’ingrédients chez moi mais toujours pas de rhum des Iles Vierges (Cruzan) que j’ai remplacé si je me souviens bien par un rhum de la Barbade, voire de Trinidad. Je constate maintenant que j’aurais pu le remplacer par un rhum cubain.

Goût: le Puka Punch est un cocktail au goût assez complexe, avec une dominante de miel et de rhum demerara mais il ne fait pas partie de mes favoris. Et vu la quantité d’alcool, mieux vaut prendre son temps pour le boire !