Demerara Dry Float

Demerara Dry Float

Le Demerara Dry Float est un cocktail de Don The Beachcomber créé aux alentours de 1941. J’ai choisi ici la recette adaptée par Martin Cate et publiée dans Smuggler’s Cove pour les proportions, tout en gardant à l’esprit les ingrédients de l’originale (publiée dans Intoxica de Jeff Berry). Elle est quasi similaire mais diminue de 1,5 cl la quantité de jus de citron vert et augmente le rhum overproof de plus de 3 cl.

  • 2,2 cl de rhum demerara (idéalement, un Eldorado – ce que je n’avais plus et j’ai donc pris l’Original Dark de Plantation)
  • 6 cl de jus de citron vert
  • 1 cuillère à café de jus de citron jaune
  • 4,5 cl de sirop de fruit de la passion
  • 0,7 cl de sirop de sucre demerara (je n’en ai pas ajouté dans mon cocktail, aimant les boissons un peu moins sucrées)
  • 0,7 cl de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 4,5 cl de rhum demerara overproof (a priori, un Lemon Hart 151 – dans mon cas, un Compagnie des Indes Guyana, 13 ans, Port Mourant)

Verser le rhum overproof dans un verre à goutte séparé. Mettre tous les autres ingrédients dans un blender avec 12 oz de glace pilée (ce qui fait 37,5 cl ou une tasse et demie) et quelques glaçons plus gros. Mixer pendant quelques secondes et verser dans un verre old fashioned. Servir accompagnée du rhum overproof qui peut être versé à son goût dans le cocktail.

Difficulté: **** Il faut des rhums précis (mais il y a quand même une certaine marge d’adaptation) et il faut du matériel: un blender.

Goût: un cocktail très fruité qui met en avant les épices du rhum et une légère touche fumée venant du marasquin. J’ai choisi le rhum Guyana de la Compagnie des Indes comme float parce qu’il ne me plaît que moyennement pur. Dans ce cocktail par contre, il révèle toute sa force: comme il est très sec, il coupe le côté trop sucré et fruité, et comme il ne s’infiltre que progressivement entre la glace pilée, cela crée une boisson au goût changeant. Une réussite donc !

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Hemingway in Europe

Hemingway in Europe

J’ai choisi ce cocktail parce qu’il permet d’utiliser de l’arrack, ce rhum indonésien qui a une longue histoire (David Wondrich en parle très bien dans cet article). Il a été créé par Patrick Williams, barman au Punch Bowl Social de Denver et j’ai trouvé comme souvent la recette sur le site Punch.

  • 4,5 cl de Batavia arrack (By the Dutch)
  • 0,7 cl de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 2,2 cl de sirop de pamplemousse (Monin)
  • 2,2 cl de jus de citron vert
  • décoration: brin de thym et zeste de pamplemousse

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons, secouer et filtrer dans une coupe refroidie. Décorer avec le thym et le zeste de pamplemousse.

Difficulté: autant l’arrack a pendant longtemps été difficile à se procurer, autant aujourd’hui ce n’est plus le cas: en effet, l’Indonesian Rum du Delhaize fera tout à fait l’affaire ou vous pouvez vous procurer l’arrack By the Dutch via leur page fb ou chez Drankgigant.

Goût: un cocktail qui ressemble fort à l’Hemingway daiquiri dont il est inspiré mais qui possède un goût plus fort, plus fumé, plus épicé à cause de l’utilisation d’arrack. Par contre, je l’ai trouvé trop sucré, un peu moins de sirop pourrait rééquilibrer le cocktail.

La Florida Daiquiri n°3

La Florida Daiquiri n°3

Apparaissant pour la première fois dans le livre de recettes (1935) du bar La Florida situé à La Havana, La Florida Daiquiri n°3 est une création de Constantino Ribalaigua Vert, déjà cité sur ces pages à propos du Daiquiri et du La Florida Cocktail). A l’origine, il préparait ce cocktail en le mélangeant avec de la glace pilée si finement qu’elle ressemblait à de la neige et filtrait le mélange dans un verre dans lequel rempli du même type de glace, formant un dôme. Dès la fin des années 1940, il commence à utiliser un blender électrique et de la glace pilée, ce qui prend bien moins de temps que la fabrication de la neige à la main. Peu importe la manière, Constante était un spécialiste de la glace. Ses recettes demandent différents types qu’il décrit dans son livre sous les noms de menudo (cracked), menudito (chipped), afeitado (shaved) ou frappé (snowy) (difficile à traduire tout ça – je ne sais pas si les mots existent en français et si quelqu’un peut m’aider !). Ces différents types de glace étaient utilisés différemment, créant des textures variées et divers niveaux de dilution du cocktail.

La version n° 3 du daiquiri était particulièrement populaire auprès du public et appréciée notamment par Ernest Hemingway. Celui-ci préférait cependant une version avec plus de rhum et moins sucre qui a très vite été surnommée Hemingway Daiquiri ou Papa Doble. Toute cette histoire est fort confuse et parfois le Daiquiri n°3 est surnommé Hemingway Daiquiri. A vrai dire, j’ai déjà préparé d’autres recettes avec plus de jus de pamplemousse et c’est tout à fait buvable, je vous en présenterai sans doute une dans le futur.

J’ai repris la recette de Beachbum Berry’s potions of the Caribbean:

  • 6 cl de rhum blanc cubain (Havana Club añejo 3 años)
  • 1,5 cl de jus de citron vert
  • 1 cuillère à thé de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 1 cuillère à soupe de sucre blanc fin
  • 1 cuillère à thé de jus de pamplemousse
  • 1,5 tasse de glace pilée

Dissoudre le sucre dans le jus de citron vert, puis mettre tous les ingrédients dans un blender. Mixer à grande vitesse pendant au moins 20 secondes pour former une sorte de neige. Verser sans filtrer dans un verre à cocktail de manière à former un cône.

Difficulté: ** rien de très compliqué mais il faut vraiment mixer longtemps: cela se voit sur la photo, mon daiquiri est trop liquide et ne m’a pas permis de former un dôme.

Goût: une cuillère à soupe de sucre peut sembler beaucoup mais il se dilue dans une grande quantité de glace pilée et est au final bien nécessaire. Si vous préparez ce cocktail sans le passer dans un blender, diminuez à une cuillère à café la quantité de sucre.

J’ai testé par la suite la recette citée dans Cuban cocktails et je la trouve bien moins équilibrée (4,5 cl de rhum blanc, 2,2 cl de marasquin, 3 cl de jus de pamplemousse, 1,5 cl de jus de citron vert, le tout mis dans un shaker avec des glaçons puis filtré dans une coupe). La liqueur de marasquin est très forte de goût et écrase tous les autres ingrédients dans cette version. Une cuillère à thé suffit amplement !

Basile Boli

Basile Boli

Le Basile Boli est un cocktail créé par Joseph Biolatto et Julien Escot en 2015 au Bâton Rouge de Paris. Inspiré probablement par le footballeur mais aussi par le basilic, ce cocktail est rafraîchissant en temps de grandes chaleurs.

Une recette de Cocktail now:

  • 5 cl de gin (Beefeater)
  • 8/10 feuilles de basilic (plus un brin pour la garniture)
  • 1 cuiller à mélange cassonade
  • 2 cl de jus de citron
  • 0,5 cl de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 9 cl de jus de pomme brut

Ecraser à l’aide d’un pilon les feuilles de basilic au fond d’un shaker avec la cassonade. Ajouter des glaçons et les autres ingrédients puis secouer vivement. Filtrer à l’aide de deux passoires et verser dans un verre de type collins rempli de glaçons. Décorer d’un brin de basilic.

Difficulté: ** le jus de pomme est peu utilisé en cocktails mais très facile à trouver. J’ai utilisé ici du jus de pomme frais Materne. La liqueur de marasquin Luxardo est la plus authentique, possédant un petit goût fumé assez caractéristique. Il faut juste veiller à ne pas en abuser parce que son goût est assez fort et dominant.

Goût: les premières gorgées m’ont semblé assez fades mais la subtilité des goûts se révèle par la suite et offre un accord très réussi et nuancé entre le basilic, le marasquin, le gin et le sucre.

1940

1940

Il y a quelques années, j’avais eu l’occasion d’acheter à petit prix une bouteille de G’Vine Floraison. Ce gin est fort différent des autres parce qu’il est élaboré à partir de fleurs de vigne. Son goût est particulièrement floral, rond et doux et je n’ai jamais trouvé de tonic qui se mariait bien avec lui. La meilleure option était le Fentiman’s Herbal Tonic 19:05 mais malgré tout, ce choix ne m’a pas satisfait. J’ai cherché des recettes de cocktails mais à ce moment-là ma bouteille était déjà bien avancée. Mon choix s’est porté sur le 1940, une création d’Osvaldo Vasquez, que je n’ai pas pu reproduire jusque dans les détails mais le résultat est déjà très buvable. Ce barman officie au Cape A Thompson Hotel de Cabo San Lucas au Mexique.

J’ai trouvé la recette sur ce site (il y a un clip youtube qui montre la préparation):

  • 5 cl de G’Vine Floraison
  • 2 cl de liqueur de marasquin Luxardo
  • 1,5  cl de jus de citrons vert
  • 2 trait de B&B Barrel Aged Ruda Bitters (Angostura Bitters et bitter à la cardamone)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et filtrer dans une verre à cocktail. La recette originale précise ici qu’il faut fumer le verre avec de la racine de palo de sangre et du parfum de cardamone. Après quelques recherches, il s’agit de Corymbia gummifera, un arbuste originaire d’Australie. Osvaldo Vasquez ajoute également un gros glaçon dans lequel est encapsulé un bout de la même racine. Ce glaçon, en fondant, va colorer le cocktail en rose.

Difficulté: **(**) – tout dépend de la version ! Celle que j’ai réalisée n’est pas trop compliquée mais manque de précision par rapport à la recette originale.

Goût: les arômes du gin se mêlent à ceux du marasquin pour créer un cocktail assez sucré et floral en bouche.

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Cette photo est assez ancienne – les hostas sont sous terre pour le moment – mais je l’aime beaucoup.

 

Double Agent

Double AgentUn cocktail de Michael Searles et Patrick Dougherty, Ladybird Grove and Mess Hall, Atlanta. A la base conçu uniquement avec de l’Aperol mais il manquait quelque chose. Un barman a rajouté un peu de Campari et c’était tout de suite plus réussi.

La recette vient du magazine Imbibe:

  • 1,5 oz (4,5 cl) de mezcal (Los Siete Misterios – Mezcal Joven)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de mangue
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron
  • 0,5 oz (1,5 cl) d’Aperol
  • ⅛ oz (0,4 cl) de Campari
  • 1 trait de liqueur de marasquin (Luxardo)

Verser tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi. Décorer d’un zeste de citron et d’une fleur comestible.

Difficulté: *** Rien de très compliqué mais il faut avoir tous les ingrédients sous la main.

Goût: fumé et très acide – pour une fois, j’aurais bien ajouté un tout petit peu de sucre. Bref, ce cocktail ne m’a pas conquise malgré des ingrédients assez proches du Division Bell.

Division Bell

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Division Bell – un album de Pink Floyd mais aussi un cocktail ! Le premier est l’inspiration du second: Philip Ward l’écoutait en boucle à l’époque où il a ouvert à New York le bar Mayahuel spécialisé en agave (en 2009). Ce cocktail faisait partie de la carte originale et a été conçu comme un Last Word, utilisant des quantités égales de quatre ingrédients. Les proportions ont ensuite été ajustées pour un meilleur équilibre.

Une recette que j’ai trouvée dans The cocktail chronicles de Paul Clarke (j’utilise de plus en plus souvent ce livre – il comporte beaucoup de recettes classiques mais aussi contemporaines faciles à préparer):

  • 1 oz (3 cl) de mezcal (Los Siete Misterios – Mezcal Joven)
  • 0,75 oz (2,2 cl) de jus de citron vert
  • 0,75 oz (2,2 cl) d’Aperol
  • 0,5 oz (1,5 cl) de liqueur de marasquin (Luxardo)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi et décorer d’un zeste de pamplemousse.

Difficulté: *** L’Aperol est devenu très populaire grâce au Spritz mais se combine très bien dans diverses recettes. Cherchez la liqueur de marasquin Luxardo (et non d’autres marques – celle de Giffard par exemple est bonne mais manque de profondeur) car elle est utilisée dans de nombreux cocktails anciens et un goût fumé caractéristique. Quant aux mezcals, évitez à tout prix ceux avec un ver au fond de la bouteille – c’est un signe de mauvaise qualité. Il faudra débourser une certaine somme (minimum 40 euros) mais cela vaut la peine. J’ai acheté le mien au Chemin des Vignes et il fait partie de toute une collection de mezcals de diverses origines.

Goût: un cocktail fumé – l’association mezcal et marasquin – mais aussi acide, amer et fruité. Bref, de nombreuses dimensions.

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Turf Club #2

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Le cocktail nommé « Turf Club » est un cousin du Martinez ou même du Martini et pourrait être le premier cocktail à combiner vermouth et gin. Il apparaît en 1884 dans le recueil How to mix drinks. Bar keeper’s handbook de George Winter. Le nom est une référence à ces clubs masculins qui associaient paris (sur les chevaux), jeux, bar et restaurant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

J’ai préparé une version de ce cocktail, trouvée dans It’s gin o’clock (Manuel Wouters) et qui a une date et un lieu de naissance assez précis: samedi 14 février 1931, au Western India Turf Club du Taj Mahal Hotel de Bombay, après la Rajpipla Gold Cup. Et tout cela pour le manager de General Motors Exports. Tout ceci est renseigné dans The gentlemen’s companion de Charles H. Baker, Jr. (1939).

  • 6 cl de Filliers Dry Gin (Bishop’s Gin)
  • 3 cl de vermouth sec (Dolin Dry)
  • 1 cuillère de bar d’absinthe (Duplais)
  • 1 cuillère de bar de liqueur de marasquin Luxardo
  • 1/2 cuillère de bar de bitters à l’orange (Regan’s)

Refroidir le verre à cocktail (une coupe) avec de la glace. Mélanger à la cuillère pendant 10 secondes environ tous les ingrédients avec des glaçons dans un verre à mélange. Vider le verre de sa glace et filtrer le cocktail dans celui-ci.

Difficulté: *** des ingrédients de base mais toujours disponibles partout. Il faut surtout beaucoup de précision dans les mesures.

Goût: inspiré du Martini, ce cocktail est plus épicé grâce à l’absinthe et aux bitters à l’orange. La note finale est l’amertume du gin. Cocktail très sec dont j’ai légèrement changé les proportions en le buvant: j’ai rajouté plus de bitters, ce qui fait ressortir le goût du marasquin et équilibre un peu plus le cocktail. Un bon cocktail pour le Bishop’s Gin qui est relativement neutre et qui donc se marie bien à d’autres goûts.

Aviation

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Au début du 20e siècle, l’aviation en était à ses balbutiements et cela a inspiré la création de plusieurs cocktails du même nom (tout comme il existe d’ailleurs un Automobile Cocktail). Un de ceux-ci sort du lot, sans doute grâce à sa jolie couleur bleue rappelant le ciel.

Pendant longtemps, l’Aviation a été préparé selon la recette de Harry Craddock publiée dans le Savoy Cocktail Book (1930), combinant gin, marasquin et jus de citron. Il manquait pourtant un ingrédient de taille dans ce cocktail créé avant la Prohibition ! Cette période noire de l’histoire des alcools et du cocktail a provoqué la disparition de nombreux ingrédients aux Etats-Unis, de même qu’un savoir-faire. La liqueur de violette n’était plus fabriquée ni distribuée alors qu’elle colorait légèrement la boisson de ses tons azur. (J’en avais déjà parlé pour le Blue Moon qui est très proche). La recette apparaît pour la première fois dans Recipes for mixed drinks écrit en 1916 par Hugo Ensslin, barman d’origine allemande officiant au Wallick House Hotel sur Times Square (New York). Est-ce lui qui l’a inventé ? Probablement pas. David Wondrich a enquêté et a trouvé une référence dans la presse en 1911, dans l’Albany (New York) Knickerbocker Press mais aucune référence antérieure, ce qui  ne veut pas dire que le cocktail n’existait pas.

C’est un cocktail difficile à équilibrer et j’ai testé plusieurs recettes, utilisant à chaque fois le même gin, à vous de choisir celle que vous préférez !

La première recette est celle de Hugo Ensslin, retravaillée par David Wondrich et publiée dans Imbibe:

  • 0,75 oz (2,2 cl) de jus de citron
  • 1,5 oz  (6 cl) d’El Bart Gin (Beefeater London Dry Gin)
  • 1,5 cuillère à thé de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 1 cuillère à thé de crème de violette (Pagès)

Mélanger tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et filtrer dans un verre à cocktail. Garnir d’une cerise au marasquin (facultatif).

Difficulté: *** rien de bien compliqué si on possède les bons ingrédients

Goût: David Wondrich propose de rajouter un peu de sirop de sucre si c’est trop acide (c’est le cas), mais certainement pas de marasquin ou de violette qui ont tendance à dominer très vite. J’aurais en effet pu rajouter un peu de sucre mais j’ai finalement préféré le marasquin (une cuillère à thé de plus), ce qui a donné un cocktail tout à fait à mon goût et le meilleur de la série.

La deuxième recette vient de Manuel Wouters, It’s gin o’clock:

  • 4,5 cl de Filliers Dry Gin 28 (Beefeater London Dry Gin)
  • 1,5 cl de liqueur de marasquin Luxardo
  • 1 cl de crème de violette (Pagès)
  • 2,5 cl de jus de citron

Goût: cette version est dominée par le jus de citron et malgré la quantité de crème de violette, elle est assez équilibrée.

Enfin, une troisième recette est citée dans François Monti, 101 Cocktails:

  • 6 cl de gin Aviation (Beefeater London Dry Gin)
  • 2 cl de jus de citron
  • 1,5 cl de liqueur de marasquin
  • 0,5 cl de crème de violette

Goût: la violette et le marasquin dominent mais laissent cependant la place à une certaine acidité.

Les deux dernières recettes donnent trop d’importance à mon avis à la liqueur de violette qui a tendance à donner un goût de savon. Cela vaudrait la peine d’essayer ces cocktails avec d’autres marques pour voir le résultat. Racontez-moi vos expériences !

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(j’ai eu du mal à faire une photo qui montre la teinte azur)

 

Lychee nut daiquiri

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En décembre et janvier, c’est la saison des litchis. Ce fruit tropical existe évidemment en conserve mais frais, il est encore meilleur. J’en ai profité pour réaliser quelques recettes, notamment une de Julien Escot dont je parlerai plus tard. Il me semblait évident de me tourner vers le monde du cocktail tiki. Et j’ai trouvé une recette qui prend comme base le daiquiri (rhum, citron, sucre). Ce Lychee nut daiquiri a été créé par Trader’s Vic dans les années 1960 mais a été adapté par Beachbum Berry pour la publication de son livre Beachbum Berry Remixed.

  • 1 oz (3 cl) de jus de citron vert pressé
  • 1 oz  (3cl) de purée de litchi, obtenue en passant des litchis dénoyautés au mixer, puis en filtrant le mélange à travers une passoire
  • 1/2 oz (1,5 cl) de liqueur de marasquin (Luxardo)
  • 2 oz (6cl) de rhum blanc des Iles Vierges (que j’ai substitué par du Havana Club añejo 3 años)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Verser en filtrant dans un verre à cocktail refroidi (en y laissant quelques glaçons avant le service).

Difficulté: ** rien de très compliqué à part que c’est une cocktail saisonnier.

Goût: cocktail très frais et très crémeux dans lequel le marasquin domine alors que le litchi arrive en fin.

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