Maracuya Caipinrinha

Maracuya Caipirinha

Il y a quelques mois, j’avais partagé avec ami diverses bouteilles de cachaça, cet alcool brésilien proche du rhum, aussi à base de canne à sucre. Je me suis dit que ce serait bien d’en utiliser en cocktail et j’ai cherché des recettes sur le net. Ce n’est pas si courant, dès qu’on exclut la caipirinha classique (cachaça, jus de citron vert, sucre). J’ai finalement choisi une variante aux fruits de la passion, la Maracuya caipirinha, trouvée sur le site d’Imbibe et créée par Andrew Larson pour le bar The Nolen Rooftop de San Diego.

  • 4,5 cl (1,5 oz) de cachaça (Magnifica de Faria)
  • 1,5 cl (0,5 oz) de jus de citron vert
  • 1,5 cl (0,5 oz) de purée de fruit de la passion (de la chair de fruit de la passion)
  • 1,5 cl (0,5 oz) de liqueur de pêche (Monin)
  • 4 traits d’absinthe (Duplais)
  • 2 rondelles de citron vert

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Verser dans un verre à whisky.

Difficulté: *** certains supermarchés vendent de la cachaça, et parfois même de la liqueur de pêche, qui pourrait être remplacée par du sirop de pêche.

Goût: un cocktail estival, frais et fruité mais peu sucré dans lequel la pêche apporte une note inédite.

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The Lighter Side

The Lighter Side

En cette fin d’hiver, j’avais envie d’un cocktail avec une touche estivale mais sans me tourner vers un long drink. The Lighter Side rappelle l’été avec la pêche, qui se marie toujours très bien avec le bourbon. La recette a été imaginée par Dustin Harstaad qui travaille au Canon de Seattle. C’est dans le livre de ce bar que j’ai trouvé la recette:

  • 6 cl de bourbon (Jim Bean)
  • 1,5 cl d’Aperol
  • 0,7 cl de liqueur de pêche (Monin)
  • 4 traits de bitters Angostura
  • un zeste de citron pour la décoration

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange rempli de glaçons et remuer pour bien refroidir. Filtrer dans une coupe refroidie et décorer d’un zeste de citron.

Difficulté: **(*) la liqueur de pêche n’est sans doute pas l’ingrédient le plus courant mais n’est pas non plus impossible à trouver. Je soupçonne qu’elle pourrait être remplacée par un sirop de pêche. Bourbon et Aperol se trouvent partout.

Goût: un cocktail plutôt sucré, avec un mariage très réussi (et classique) entre bourbon et pêche, agrémenté d’un peu d’amertume venant de l’Aperol et des bitters Angostura. Un agréable cocktail mais rien d’extraordinaire.

Kelly watch the stars

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Créé par Julien Escot, ce cocktail m’a rappelé le Missionary’s Downfall qui associe également liqueur de pêche et menthe.

  • 4 cl de gin (Bulldog)
  • 1 cl de vermouth dry (Dolin Dry)
  • 1,5 cl de crème de pêche de vigne (liqueur de pêche Monin)
  • 2 cl de jus de citron
  • 1 jet de Suze Red Aromatic Bitters (Angostura Bitters)
  • 8/10 feuilles de menthe et un brin pour décorer

Verser tous les ingrédients, y compris la menthe, dans un shaker rempli de glaçons et secouer fortement. Filtrer (avec une passoire très fine) dans le verre de service (le livre le présente dans une petite flûte à champagne). Décorer avec le brin de menthe.

Difficulté: *** Gin et vermouth sont des ingrédients usuels. La liqueur de pêche de Monin a un goût très naturel – je pense l’avoir achetée au Delhaize mais j’ai l’impression qu’elle n’y est plus vendue. Je n’ai pas de bitters Suze, développés par Julien Escot lui-même. Je n’ai d’ailleurs pas trop prêté attention à cet ingrédient en préparant le cocktail et c’est la raison pour laquelle il est moins rose que sur la photo. Les Red Bitters sont composés de gentiane, muscade et anis et pourraient être remplacés par des bitters Peychaud.

Goût: un cocktail d’été au léger goût sucré et de pêche, ainsi que de menthe qui apparaît timidement.

A déguster en écoutant:

Missionary’s downfall

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Imaginez un missionnaire plein de bonnes intentions débarquant sur une île du Pacifique. Le lieu semble paradisiaque mais très mystérieux. Le son des tambours au loin l’inquiète, les cris des oiseaux exotiques le met mal à l’aise. Il se sent épié… Une vahiné approche, à moitié nue, lui apportant une boisson locale aux arômes envoûtants… La suite ne sera pas racontée ici.

Ce cocktail apparait pour la première fois en 1948 sur le menu du bar de Don The Beachcomber mais Jeff Berry pense que la première version pourrait dater déjà de 1937. Don s’est inspiré des herbes aromatiques fraîches pour élaborer ce cocktail, bien avant que cela n’intéresse quelqu’un. Il existe de nombreuses versions et même Jeff Berry propose deux différentes dans Grog Log et dans Remixed. C’est la seconde que j’ai choisie, elle lui a été donnée par la famille de Hank Riddle qui a travaillé comme barman dans différents restaurants de Don Beach des années 1940 à 1980 (essentiellement à Hollywood et Palm Springs). Ce cocktail a été populaire dans de nombreux bars tiki, du Mai Kai de Fort Lauderdale (où il s’appelait Missionary’s doom) au Tiki Ti de Hollywood.

Recette de Jeff Berry dans Beachbum Berry remixed:

  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron vert
  • 0,5 oz (1,5 cl) de brandy à la pêche (liqueur de pêche Monin)
  • 1 oz (3 cl) de sirop de miel (quantités égales de miel et d’eau chaude pour diluer)
  • 1 oz (3 cl) de rhum léger portoricain (Havana Club 3 años) (j’ai monté la dose à 4,5 cl)
  • 2 oz (1/4 de tasse) de cubes d’ananas frais
  • 2 oz (1/4 de tasse) de feuilles de menthe fraîche
  • 6 oz (3/4 de tasse) de glace pilée

Mettre tous les ingrédients dans un blender et mixer à grande vitesse pendant 20 secondes. Verser dans un coupe ou un verre à cocktail et décorer de feuilles de menthe placées au centre du verre (ou sur le côté).

Difficulté: *** Il faut des ingrédients frais mais qui se trouvent toute l’année. Quant à la liqueur de pêche, c’est le moment d’en préparer soi-même ou d’en acheter chez un caviste.

Goût: la recette précise que ce sont les quantités pour deux personnes… j’ai du mal à y croire ! j’ai même rajouté un peu de rhum. Malgré cet ajout, c’est un cocktail pas trop alcoolisé, au goût très frais de menthe, pêche et miel.

La Guildive

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La Guildive ? c’est la francisation de « Kill Devil », l’ancien nom donné au rhum dans les Antilles britanniques. Aux 18e et 19e siècles, le mot était utilisé pour désigner l’eau-de-vie distillée à partir de la canne à sucre. A part ça, c’est aujourd’hui aussi un marchand français de jambon ibérique.

Une création de Martin Cate pour le Smuggler’s Cove de San Francisco, trouvé dans son livre, Smuggler’s cove: exotic cocktails, rum, and the cult of tiki :

  • 1 oz (3 cl) de ginger beer (Fentiman’s)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron vert
  • 0,5 oz (1,5 cl) de Licor 43
  • 0,25 oz (0,7 cl) de liqueur de pêche (Monin)
  • 2 oz (6 cl) de « blended aged rum » (Doorly’s 5 years)
  • 1 pincée de cannelle fraîchement râpée

Verser la ginger beer dans une coupe refroidie. Verser tous les autres ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans la coupe et décorer d’un zeste de citron.

Difficulté: *** Martin Cate classe les rhums selon des catégories différentes de celles utilisées d’habitude (tradition hispanique, anglaise ou agricole – je fais court) et se base plutôt sur le type de production: en alambic ou en colonne, mélangé ou pas (« blended ») mais aussi sur le lieu d’origine. Le choix est donc très ouvert et j’aurais pu choisir d’autres rhums de ma collection, notamment l’Appleton 12 ans ou du Plantation 20e anniversaire. Le Licor 43 est une liqueur de vanille espagnole, très proche en goût du Galliano italien, et qui se trouve très facilement en supermarché. Quant à la liqueur de pêche, celle de Monin est assez naturelle, mais je ne doute pas que Giffard ou Merlet en produisent de très bonnes également.

Goût: un cocktail très doux et très sucré, avec une dominance de vanille et de pêche ainsi qu’un soupçon de gingembre.

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Polynesian Spell

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Parfois, le cocktail du jour vient d’un ingrédient qu’on a par hasard et qu’il faut terminer. Dans ce cas-ci, c’était du jus de raisin qui m’a servi pour préparer des cerises au marasquin. J’ai donc cherché un cocktail en contenant mais c’est plutôt rare. J’ai trouvé le Polynesian Spell, créé par Sandro Conti, barman du Kahiki, Columbus, Ohio, vers 1961. Le Kahiki est l’archétype du grand restaurant et club tiki de l’époque. La nourriture n’y était pas mémorable mais le décor l’était. Je vous prépare quelques photos dans un billet futur. Il est aujourd’hui détruit et remplacé par un drugstore.

  • 1 oz de jus de raisin rouge
  • 3/4 oz de jus de citron pressé
  • 1/4 oz de triple sec (Cointreau)
  • 1/4 oz de brandy à la pêche (liqueur de pêche Monin)
  • 1/2 cuiller à thé de sirop de sucre
  • 1 1/2 oz de gin (Beefeater)

Mélanger le tout dans un shaker avec des glaçons. Servir dans un joli verre et décorer avec par exemple une cerise et un brin de menthe.

Difficulté: *** A part la liqueur de pêche (et encore), tous les ingrédients se trouvent facilement. Et tout se mélange en une fois.

Goût: trop sucré à mon goût, avec des notes de pêche et d’orange, une touche d’acidité et le côté aromatique du gin. Un peu fade, en fait. Un cocktail qui ne rentrera pas dans mon répertoire de favoris.