The tramp

The Tramp

Inspiré par le Charlie Chaplin, un cocktail datant du début du 20e siècle et servi au Waldorf-Astoria de New York, The tramp est une création contemporaine (2001) de Jamie Boudreau. C’est l’ajout de cava qui fait toute la différence et qui lui ajoute un petit côté frais et pétillant.

La recette se trouve dans Cocktail now de Julien Escot:

  • 3 cl de sloe gin (Haymans)
  • 3 cl de liqueur d’abricot (Merlet)
  • 3 cl de jus de citron vert
  • 6 cl de cava

Verser les trois premiers ingrédients dans un shaker et secouer avec des glaçons. Filtrer dans une verre rempli de glaçons puis ajouter le cava et un quartier de citron vert pour décorer.

Difficulté: **(*) rien d’extrêmement compliqué une fois qu’on a les bons ingrédients: sloe gin et liqueur d’abricot se trouvent chez les cavistes.

Goût: un cocktail sucré et pétillant où dominent les notes d’abricot, parfait pour cette saison printanière.

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The Dorstone

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La préparation des cocktails ne demande pas spécialement beaucoup d’ingrédients. Des combinaisons très simples révèlent souvent des résultats étonnants, juste par le bon choix des ingrédients. Le Dorstone est un cocktail à base de sloe gin ou gin de prunelle, créé par Jason Patz du bar Williams & Graham de Denver (et dont la recette a été publiée dans le magazine américain Imbibe).

  • 2 oz de gin (Bombay Sapphire)
  • 3/4 oz de sloe gin (Hayman’s)
  • 1/4 de dry curaçao (Pierre Ferrand Dry Curaçao)
  • zeste d’orange en garniture

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer pour refroidir. Filtrer dans un verre old fashioned rempli de glaçons et garnir avec un zeste d’orange découpé au-dessus du verre pour que tous les arômes et huiles essentielles s’intègrent dans le cocktail. Dans mon essai, j’ai testé le moule à gros glaçons acheté au Japon.

Difficulté: ** Le sloe gin se trouve chez des cavistes. Le curaçao pourrait être remplacé par du Cointreau mais le goût sera probablement plus sucré.

Goût: excellent et très équilibré, bel accord entre le sloe gin et le curaçao, le genièvre du gin et le rappel de l’orange avec le zeste.

 

Blackthorn

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Un joli cocktail rouge ! Le sloe gin, l’ingrédient qui lui donne sa jolie couleur est un gin à base de prunelle, souvent utilisé en Grande-Bretagne. Il existe plusieurs grandes familles de cocktails portant ce nom, les principales étant à base de gin ou à base de whiskey irlandais. J’ai réalisé deux versions à base de gin. Son histoire se perd quelque peu dans la nuit des temps, l’une des recettes remontant à 1900, l’autre à 1922.

Blackthorn, d’après Robert Vermeire, How to mix them (1922), citée dans Manuel Wouters, It’s gin o’clock:

  • 4,5 cl de sloe gin (Hayman’s)
  • 2 cl de Filliers Dry Gin 28 (Bombay Sapphire)
  • 1,5 cl de vermouth rouge (Martini Rossi)
  • 1/2 cuillère de barman de bitters à l’orange (Regan’s)

Blackthorn, d’après The Sideboard Manual (1900), cité dans PDT Cocktail Book de Jim Meehan:

  • 1,5 oz (4,5cl) de Plymouth Gin (un gin spécifique)
  • 0,75 oz (un bon 2cl) de Plymouth Sloe Gin (Hayman’s)
  • 0,75 oz (un bon 2cl) de Carpano Antica Sweet Vermouth (Martini Rossi)
  • 2 traits de bitters orange maison (Regan’s)

La réalisation est identique: mélanger tous les ingrédients dans un verre avec des glaçons. Filtrer dans un verre à cocktail ou une coupe et décorer d’un zeste d’orange découpé au-dessus du verre pour que les huiles essentielles parfument le cocktail.

Difficulté: *** Le sloe gin se trouve en magasin spécialisé, mais avec la mode du gin actuelle, ce n’est pas trop compliqué. Haymans est un des gins d’origine, avec le Plymouth, depuis beaucoup d’autres marques en ont créé. Le Plymouth Gin est un peu particulier, assez ancien et un peu plus sucré qu’un London Dry. Le Carpano Antica est un vermouth de luxe que je n’ai pas encore goûté. Pour mieux comparer les deux recettes, j’ai essayé de ne pas trop varier les ingrédients.

Goût: le premier Blackthorn, celui de 1922, insiste sur le fruit, sur la prunelle, laissant ensuite la place aux herbes et à l’amertume du vermouth et aux arômes d’orange. C’est un cocktail assez sucré et relativement complexe, qui plaira aux amateurs d’alcools de prune. Le second, de 1900, est à mon avis moins réussi: il est très doux et il manque cette note si typique du sloe gin.