White Witch

White Witch

Ce cocktail est à la base une création de Trader Vic’s qu’il avait publiée dans son Trader Vic’s Bartender’s Guide (l’édition de 1972). La recette a été adaptée par Ezra Star du bar Drink de Boston. Ce dernier a remplacé les glaçons par de la glace pilée et le Cointreau par du curaçao sec et moins sucré. Il omet également le saupoudrage de sucre glace qu’il trouve trop salissant.

La recette se trouve sur le site de Punch:

  • un demi citron vert pressé
  • 0,5 oz (1,5 cl) de curaçao (Pierre Ferrand)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de crème de cacao blanche (Monin)
  • 1 oz (3 cl) de rhum jamaïcain blanc overproof (Wray & Nephew)
  • de l’eau pétillante pour compléter
  • décoration: la peau du demi citron vert pressé et de la menthe

Mettre tous les ingrédients (sauf l’eau pétillante) dans un verre collins rempli de glace pilée et touiller avec un bâton lélé (ou swizzle stick). Ajouter l’eau pétillante et décorer du demi citron vert pressé et d’un brin de menthe.

Difficulté: *** des ingrédients de caviste mais souvent utilisés dans les cocktails.

Goût: un cocktail frais, sucré et épicé qui a besoin d’une belle quantité de glace pilée et d’une certaine dilution. Le seul souci, c’est qu’il se boit vraiment facilement mais qu’il est traître avec son rhum à 63°.

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Ranglum

Ranglum

Créé en 2006 par Gonçalo De Sousa Monteiro, alors barman au Victoria Bar de Berlin (et ayant travaillé également au bar Le Lion de Hambourg), le Ranglum est un cocktail inspiré des Caraïbes. Son nom est un hommage au musicien Ernest Ranglin que le barman écoutait en créant sa nouvelle boisson. La recette est très proche de celle du Royal Bermuda Yacht Club, chose que De Sousa Monteiro n’a réalisé que par la suite.

Voici la recette, d’après la vidéo ci-dessous:

  • 5 cl de rhum brun Goslings Black Seal
  • 2,5 cl de jus de citron vert
  • 2 cl de falernum (Taylor’s Velvet Falernum)
  • 1,5 cl de rhum jamaïcain blanc Wray & Nephew Overproof
  • un trait de sirop de sucre

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre old fashioned rempli de glaçons et décorer d’une tranche de citron vert.

Cette vidéo vous montre tout ceci en images:

Goût: un cocktail sucré et amer, et avec une belle dose de caramel. Ce cocktail ne m’a paru aussi bon que celui que j’avais vu au bar Le Lion à Hambourg, pourtant réalisé avec quasi les mêmes produits. Le falernum était différent (une marque allemande locale, si je me souviens bien) mais je me rends compte aussi que les proportions proposées dans l’app Modern Classics ne sont pas tout à fait les mêmes que celles citées ci-dessus. Pour info, voici la recette que j’ai réalisée:

  • 4,5 cl de rhum brun Goslings Black Seal
  • 1,5 cl de jus de citron vert
  • 1 cl de falernum (Velvet Taylor’s Falernum)
  • 1 cl de rhum jamaïcain blanc Wray & Nephew Overproof
  • pas de sirop de sucre

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la version de Hambourg au bar Le Lion

Lingua Franca

Lingua Franca

Le Lingua Franca, un cocktail créé en 2011 par Martin Cate pour le Smuggler’s Cove de San Francisco, est un voyage dans le monde entier par la combinaison inédite de différents alcools et ingrédients.

La recette vient du magazine Imbibe qui a publié un document en PDF sur les cocktails tiki (il est obtenable moyennant l’indication d’une adresse mail).

  • 4,5 cl de pisco (Demonio de los Andes)
  • 1,5 cl de rhum blanc jamaïcain Wray & Nephew Overproof
  • 1,5 cl de falernum (recette maison)
  • 2,2 cl de jus de citron
  • 1,5 cl de liqueur de poire (Xanté)
  • 1,5 cl de liqueur d’abricot (Merlet)
  • 1 trait de bitters à l’orange (The Bitter Truth)
  • 6 cl d’eau pétillante
  • de la menthe et un zeste de citron pour décorer

Verser tous les ingrédients sauf l’eau pétillante dans un shaker rempli de glaçons et secouer. Filtrer dans un verre collins rempli de glaçons (ou un mug tiki). Ajouter l’eau pétillante et décorer d’un brin de menthe et d’un zeste de citron.

Difficulté: **** beaucoup d’ingrédients différents pas toujours aisés à trouver, à moins de chercher sur le net. Je ne conseille pas la liqueur de poire Xanté qui a un goût fort artificiel – la liqueur de poire Marie Brizard que je possédais auparavant était bien meilleure et je suis certaine que d’autres marques comme Merlet ou Giffard en produisent de bonnes également. Le rhum blanc Wray & Nephew est vraiment spécial et non remplaçable (à moins d’aller dans des rhums d’une gamme supérieure comme ceux de Rum Nation). C’est une bouteille qui servira dans de nombreux cocktails tiki et une bonne base pour des infusions.

Goût: le mélange est un peu bizarre et dominé par la poire et l’abricot qui ont un goût de bonbon, même si le rhum apporte une note alcoolisée. Je ne suis pas tombée sous le charme de ce cocktail et il n’entrera pas dans la catégorie de mes favoris ! C’était l’occasion par contre de ressortir mon mug Papou de Cheeky Tiki.

 

Green Swizzle

Green swizzle

Né dans les Caraïbes, le Swizzle est à l’origine un mélange de rhum et d’eau qui existe probablement depuis que le rhum a vu le jour. La disponibilité de glaçons dans la région dès la fin des années 1860 permet à la boisson d’évoluer et de se populariser. L’idée est de remuer l’alcool et la glace pilée avec un petit bâton nommé swizzle stick en anglais ou bâton (ou bois) lélé dans les Antilles françaises. Le Green Swizzle apparaît dès la fin des années 1890 et reste populaire jusque dans les années 1930, moment où il est remplacé par le Daiquiri #2 de la Floridita de La Havane. Il s’agit d’un mélange classique rendu vert par l’ajout d’une infusion à l’absinthe – des recettes plus récentes utilisent de la crème de menthe. Il est impossible d’attribuer son origine à un lieu précis; on le rencontre au Bridgetown Club de la Barbade, mais aussi au Queen’s Park Hotel de Port of Spain, Trinidad et même à la Grenade. Il n’y a pas de recette définitive: il peut être préparé à base de rhum mais aussi de gin ou de whiskey – les seules constantes sont l’alcool, la glace et les bitters à l’absinthe.

J’ai suivi les conseils de David Wondrich et préparé la recette selon ses préférences. A l’origine, telle qu’elle était publiée dans le New York Herald en 1908, il fallait refroidir le mélange avec de la glace très finement râpée et filtrer dans un verre à cocktail. Mélange qui ne contenait ni jus de citron vert, eau pétillante ou Angostura.

J’ai donc préparé la recette qui se trouve dans Imbibe de David Wondrich:

  • 4,5 cl de rhum blanc (3 cl de Banks 5 et 1,5 cl de Wray and Nephew White Overproof)
  • 3 cl de falernum (Taylors Velvet Falernum)
  • 3 cl de jus de citron vert
  • 1 cuillère de bar de bitters à l’absinthe (la recette suit)
  • 6 cl d’eau pétillante
  • 12 traits de bitters Angostura

Remplir à moitié un verre de type collins de glace pilée et ajouter tous les ingrédients sauf l’eau pétillante et l’Angostura. Remuer avec un swizzle stick ou bâton lélé en le tournant entre les mains. Ajouter l’eau pétillante et plus de glace pilée si nécessaire. Verser l’Angostura pour former un nuage rosé au sommet du verre.

Difficulté: *** il faut un rhum avec du goût, mais comme le précise Wondrich, juste du Wray & Nephew est peut-être exagéré. D’où mon mélange de deux rhums blancs. Le falernum est un classique des cocktails tiki et sera encore souvent utilisé si vous aimez ça. Quant aux bitters à l’absinthe, ils sont très simples à préparer si vous avez de l’absinthe fraîche. Il suffit de mettre 5-6 brins dans une bouteille de 75 cl de gin à plus de 50° ou de rhum blanc Wray & Nephew White Overproof et y ajouter les zestes de trois mandarines. Laisser reposer deux jours puis filtrer. Alternativement, on peut tout simplement utiliser de l’absinthe en bouteille.

Goût: un cocktail frais, épicé et légèrement amer marqué par la présence des bitters à l’absinthe et de l’Angostura.