East India Negroni

East India Negroni

L’East India Negroni a été créé par Jim Meehan à l’automne 2009. Il s’est inspiré du grand classique qu’est le negroni pour composer une recette à base de rhum. C’est un sherry qui remplace le vermouth, mais un sherry particulier, l’East India Solera. Mélange d’oloroso et de Pedro Ximénez, il est vieilli dans une cave chaude et humide, dans des conditions qui ressemblent à celle d’un voilier en voyage transatlantique. N’essayez pas avec un autre sherry, vous obtiendrez un goût différent et le nom du cocktail perdra son sens.

J’ai trouvé la recette dans le tout nouveau livre de Jim Meehan, Meehan’s bartender manual:

  • 6 cl de rhum Banks 5-Islands (Meehan propose comme remplacement de l’Appleton Reserve ou du Mount Gay Black Barrel)
  • 2,2 cl de sherry East India Solera de Lustau
  • 2,2 cl de Campari
  • un zeste d’orange pour décorer

Verser tous les ingrédients avec des glaçons dans un verre à mélange et remuer pour refroidir. Verser dans un verre old fashioned contenant un grand glaçon. Décorer avec le zeste d’orange.

Difficulté: ce cocktail utilise un ingrédient particulier, le sherry East India Solera que j’ai trouvé sur le net. Le rhum Banks vient du même site, il me semble, mais doit se trouver chez des cavistes.

Goût: ce cocktail possède les caractéristiques du negroni mais les nuances sont différentes. Le rhum s’associe parfaitement bien au sherry et au Campari, créant un mélange sucré-amer avec une touche de noisette. Ce cocktail est de suite devenu un de mes favoris et la bouteille de sherry ne fera pas long feu.

Prince of Wales

Prince of Wales

Il existe plusieurs variations de ce cocktail nommé Prince of Wales, dont la principale contient de l’ananas écrasé, de la liqueur de marasquin et du rye, ainsi que du champagne. Si on en croit les informations données dans The PDT Cocktail Book, ce cocktail a été publié dans Bariana de Louis Fouquet en 1896 et a été conçu pour commémorer la venue du Prince de Galles Albert Edward, fils de la reine Victoria aux Etats-Unis en 1860. C’est le premier membre de la famille royale britannique à avoir visité le continent américain. La recette publiée ci-dessous s’inspire de l’originale, mais est beaucoup plus simple: elle omet la liqueur de noyaux et l’eau pétillante, ainsi que le cherry brandy ajouté à la fin.

  • 3 cl de Cognac Hine VSOP (Cognac Pierre Ferrand VSOP)
  • 3 cl de Madère Blandy’s Sercial (Madère Ferraz)
  • 0,7 cl de Grand Marnier
  • 1 trait d’Angostura
  • 3 cl de champagne brut pour compléter (j’ai pris la liberté d’utiliser du mousseux Jacob’s Creek, disponible en petites bouteilles)
  • un zeste d’orange pour décorer

Verser tous les ingrédients sauf le champagne dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer. Verser dans une coupe refroidie et ajouter le champagne ainsi qu’un zeste d’orange pour décorer.

Difficulté: tous les ingrédients se trouvent en supermarché mais ne sont pas spécialement les plus usités en cocktails – j’ai moi-même acheté le madère à cette occasion.

Goût: le cognac se marie au sucre du madère, le tout rafraîchi par les bulles du champagne, avec une note orangée venant du zeste. Idéal pour les fêtes mais se laisse boire tout au long de l’année.

Income Tax Cocktail

Income tax cocktail

Après ces quelques cocktails publiés pendant que j’étais en vacances et plusieurs semaines d’interruption, me voici de retour avec un nouvelle recette et des photos à nouveau prises à l’intérieur. Je suis retournée aux classiques – j’ai eu l’impression de me perdre un peu dans des recettes contemporaines pas toujours très réussies. Mais ce n’est pas pour ça que j’ai beaucoup à raconter sur l’Income Tax Cocktail. C’est est une variation du Bronx, créé au plus tard dans les années 1920, avec moins de jus d’orange et plus d’Angostura, rendant le cocktail moins fade (le jus d’orange n’est pas l’ingrédient qui donne le plus de goût). N’empêche, les différences entre les deux cocktails sont minimes.

Il existe de nombreuses variations de la recette mais j’ai suivi celle proposée par Ted Haigh dans Vintage spirits and forgotten cocktails:

  • 4,5 cl de gin (Beefeater)
  • 2,2 cl de vermouth doux/rouge (Martini Rosso)
  • 2,2 cl de vermouth dry (Dolin Dry)
  • le jus du quart d’une orange, pressée à même le shaker – moins d’un centilitre suffit en fait
  • 2 traits de bitters Angostura
  • une rondelle d’orange pour la garniture

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail et décorer d’une rondelle d’orange.

Difficulté: ** rien de bien compliqué à obtenir

Goût: un cocktail sec qui marie amertume, épices et fruits (orange)

Silence et questionnement


manhattan

Un Manhattan, une recette classique jamais publiée ici

Silence et questionnement – Non, ce n’est pas le nom d’un nouveau cocktail. C’est plus l’état d’esprit du moment.

Je suis partie en vacances en octobre et novembre mais j’avais assez de recettes en réserve pour les publier pendant mon absence. Depuis que je suis rentrée par contre – ça fait presque un mois – j’ai du mal à m’y remettre. J’ai deux billets en mode brouillon mais je n’ai pas écrit de texte et chaque fois que je décide de m’y mettre, je préfère finalement passer à autre chose (écrire mon récit de voyage par exemple). Je ne pense pas qu’une pause soit une mauvaise chose, cela permet parfois de remettre ses idées en ordre et du coup,

je me pose des questions:

  • quel type de cocktails préférez-vous ? des anciens ? des modernes ?
  • des simples ? des compliqués ?
  • et avec quels ingrédients ?
  • préférez-vous un long texte (quand il y a une histoire à raconter) ? ou juste quelques mots ?
  • est-ce que cela vous dérange que je ne publie quasi que des recettes américaines ? j’aimerais pouvoir écrire une série sur des recettes de barmans belges mais cela demande un investissement certain, surtout en temps…
  • aimez-vous les critiques de livres ?
  • ou vous trouvez que c’est très bien comme ça ! (et c’est le moment de le dire !)

Dites-moi tout (ici ou sur la page FB).