Vermouth Cocktail

Vermouth Cocktail

Quoi de plus simple qu’un Vermouth Cocktail ? Du vermouth, des bitters, un zeste de citron, parfois un peu de liqueur de marasquin. Ce cocktail fait partie des plus anciens de l’histoire: il est né dans la seconde moitié du 19e siècle quand le vermouth a été introduit aux Etats-Unis. Une première recette est publiée en 1869 dans le Haney’s Steward & Barkeeper’s Manuel . Elle est très simple: du vermouth refroidi et un zeste de citron.

François Monti propose trois autres recettes dans son livre El gran libro del vermut. Celle de 1884 combine 4,5 cl de vermouth sec avec trois traits de bitters Angostura et une demie cuillère à soupe de sirop de sucre. Une autre recette de 1887 propose 6 cl de vermouth rouge combinés avec deux traits de bitters Boker et une demie cuillère à soupe de sirop de sucre, le tout aromatisé avec une rondelle de citron. Enfin, une autre recette de 1887 nommée Fancy Vermouth Cocktail remplace le sirop de sucre par une demie cuillère à soupe de liqueur de marasquin.

Dans l’exécution de ce cocktail, il faut éviter la dilution à cause des glaçons. Une bonne manière de l’éviter est de garder son vermouth au frais, ce qui est d’ailleurs recommandé pour éviter son oxydation. Le vermouth est en effet un alcool qui ne conserve pas longtemps (ce qui peut-être assez ennuyeux quand on désire en goûter plusieurs à la fois à la maison et que frigo est en partie envahi par ces différents vermouths). L’utilisation du bitter préconisée dans des recettes plus tardives n’est pas toujours nécessaire – tout dépend du produit de base – et il est possible de jouer avec ceux-ci pour trouver la bonne combinaison. Quant au sucre, il n’est pas vraiment nécessaire.

J’ai utilisé pour l’occasion le Biercée Vermouth (17 %), le nouvel apéritif créé par la Distillerie de Biercée. Elaboré à base de Pinot blanc et d’une belle couleur ambrée, il combine diverses plantes et herbes aromatiques. La lavande, l’aspérule et l’hysope apportent une touche florale, suivie d’épices, coriandre, racine d’angélique, cardamome et molène (une plante typique de nos contrées). En note finale, ce sont la camomille, l’amande et le cacao qui dominent tandis que l’amertume est apportée par la gentiane.

Ma recette est une combinaison de celles proposées dans El gran libro del vermut et Imbibe:

  • 6 cl de vermouth (Biercée Vermouth)
  • 2 traits de bitters Angostura
  • un zeste de citron

La version compliquée demande de refroidir le vermouth dans un verre à mélange avec des glaçons et le bitter puis de le filtrer dans un verre. La version simple utilise un vermouth déjà refroidi au frigo qui est simplement versé sur les quelques gouttes de bitter. Le zeste de citron est coupé au-dessus du verre pour que son essence parfume la boisson, puis posé joliment sur le bord ou dans le verre pour décorer.

Difficulté: * N’importe quel vermouth peut être utilisé mais pour un meilleur goût, évitez les premiers prix.

Goût: ce cocktail laisse toute la place au vermouth – de l’amertume, des épices – mais le bitter et le zeste de citron ajoutent une certaine ampleur aux saveurs. Jouez avec les vermouths et les bitters différents pour créer la combinaison qui vous plaît le plus !

Le Biercée Vermouth est disponible chez les cavistes au prix conseillé de 15,90 € (75 cl). Cette bouteille m’a été offerte par la distillerie.

Rhum Dandy Shim

Rhum Dandy Shim
En cherchant une autre recette pour tester le Belmouth, le nouveau vermouth de Delhaize, de la Distillerie de Biercée et du Domaine du Ry d’Argent, je me suis tournée vers le livre de François Monti, El gran libro del vermut que je me suis procuré lors de mon dernier séjour en Espagne. Il regorge de recettes à base de vermouth – évidemment – des classiques mais surtout des créations contemporaines. Mon espagnol est limité mais suffisant pour traduire les recettes. Le Rhum Dandy Shim est une version plus légère du Rhum Dandy et a été conçu par Craig Lane en 2010 au Bar Agricole à San Francisco.

  • 3 cl de vermouth rouge (Belmouth)
  • 1,5 cl de rhum agricole blanc (Clément Canne Bleue)
  • 1,5 cl de jus de citron vert
  • 1 cuillère à café de sirop de sucre (de canne)
  • 2 traits d’absinthe (Duplais)

Ce cocktail se prépare directement dans un verre old fashioned: verser tous les ingrédients et mélanger avec de la glace pilée. Compléter avec encore plus de glace pour atteindre le bord du verre et zester un peu de citron vert sur le dessus.

Difficulté: ** tous ces ingrédients se trouvent assez facilement en supermarché et l’absinthe pourrait être remplacée par du pastis (il ne s’agit que de quelques gouttes)

Goût: un cocktail qui m’a étonnée ! Le goût est assez étrange, dans le sens positif du terme: amer, épicé et herbacé (la conjonction de l’absinthe et du rhum agricole) mais aussi présence des agrumes. Le côté pain d’épices du Belmouth est en retrait et ce sont plutôt les fruits rouges du vin rosé (qui est sa base) qui prédominent. Un cocktail qui met  en avant d’autres nuances du Belmouth par rapport au Corpse Reviver #1. Il a un côté estival mais fonctionne bien en hiver et a l’avantage de ne pas comporter beaucoup d’alcool, une nouvelle tendance dans le monde des cocktails.

Corpse Reviver #1

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Les cocktails présentées ici sont en général choisis pour leur recette ou leur histoire, selon mes envies du moment, mais parfois c’est un ingrédient qui dicte mon choix. Pour cette fin d’année, les supermarchés Delhaize, la Distillerie de Biercée et le vignole du Domaine du Ry d’Argent se sont associés pour créer un vermouth à base de vin rosé et d’ingrédients typiquement belges. Ils lui ont donné le nom de Belmouth, combinant Belgique et vermouth. Ce vermouth utilise du vin rosé alors que ceux d’Italie ou de France se limitent au vin blanc ou rouge. Le cépage est le cabernet jura, plutôt rare, cultivé dans la région de Namur (Bovesse) au Domaine du Ry d’Argent. A côté de la fraîcheur de ce vin, d’autres ingrédients belges apportent des notes diverses: l’aspérule odorante (utilisée dans le maitrank) donne un goût floral, le houblon des notes herbacées et la racine de chicorée l’amertume. D’autres ingrédients sont le citron primo fiori déjà utilisé dans l’Eau de Villée, l’orange, des épices (baies de genévrier, clou de girofle), des plantes (camomille, thé vert, vanille) et bien sûr l’absinthe (artemisia absinthium) indispensable à la fabrication du vermouth. A la dégustation, j’ai été frappée par un fort goût de pain d’épices alors que la cannelle n’est pas présent dans le mélange ! Je dois bien avouer que je ne suis pas très friande de cette épice et que cela a joué dans mon choix de cocktail, même si j’ai moins de problèmes avec le pain d’épices ou le spéculoos. J’ai tenté de trouver deux recettes qui, quelque part, atténueraient un peu ce goût.

Pour la première, j’ai pensé « pomme », parce que pomme et cannelle sont une association qui fonctionne (à tel point qu’elle est devenue cliché). Ce qui m’a renvoyée vers ce Corpse Reviver #1. Moins connu que le #2, il fait partie de cette famille de cocktails censés être bus pour soigner la gueule de bois. Vu ses ingrédients, j’ai comme un doute ! La recette a été publiée dans le The Savoy Cocktail Book d’Harry Craddock qui fait le commentaire suivant: « To be taken before 11am, or whenever steam and energy are needed ».

  • 4,5 cl de cognac (Gautier VSOP)
  • 2,2 cl de Calvados (Père Magloire)
  • 2,2 cl de vermouth rouge (Belmouth*)

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons. Remuer et filtrer dans une coupe ou un verre à cocktail.

Difficulté: * trois ingrédients faciles à trouver, mais ne pas choisir les premiers prix, le goût s’en ressentira.

Goût: comme prévu, cette impression de cannelle du Belmouth s’associe parfaitement bien avec le calvados, le cognac apportant de la profondeur et un peu d’amertume (déjà présente dans le vermouth). Un cocktail fort à boire avec modération, sauf si on veut réveiller les morts.

*Le Belmouth m’a été offert par Delhaize – je me suis inspirée du communiqué de presse pour écrire mon billet mais la recette est tout à fait personnelle. Vous pourrez l’acheter au prix de 14,99€ dans ce supermarché uniquement. C’est une édition limitée à 5000 bouteilles.

Vermout. De complete gids

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Isabel Boons & Ilse Duponcheel, Vermout. De complete gids: dans la même série que les guides sur le gin et sur le rhum, celui-ci présente le vermouth. Alcool un peu oublié pendant une époque, il a toujours été bu en Europe, très souvent pur, contrairement aux Etats-Unis où il a toujours été mélangé dans des cocktails. Les auteurs décrivent l’alcool, parlent de sa fabrication et de son histoire puis présentent une quarantaine de marques, des anciennes et historiques d’Italie et de France mais aussi le nouveau style de vermouth qui est apparu ces dernières années, surtout aux Etats-Unis. Quelques recettes classiques suivent, ainsi que quelques plats, de même que des adresses internationales connues pour leur choix ou leur authenticité, notamment en Espagne où il existe de nombreuses « vermuterias ». Intéressant !

Cabaret

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Il existe un Cabaret Cocktail dans le Savoy Cocktail Book, la bible des années 30 compilée par Harry Craddock mais il ne s’agit ici pas de la même version. Mais de quand date cette recette alors ? Robert Hess qui a filmé la préparation de cette recette précise qu’elle apparaît dans le Jones Complete Bar Guide qui date de 1977. Pour le reste, je n’en sais pas plus mais je peux vous assurer qu’il s’agit d’un cocktail qui permet de découvrir et la Bénédictine sans que son goût fort ne fasse peur.

J’ai trouvé la recette dans l’application Shaken & Stirred:

  • 1 oz (3 cl) de dry gin (Bishop’s London Dry Gin)
  • 3/4 oz de dry vermouth (Dolin Dry)
  • 1/4 oz de Bénédictine
  • 2 traits de Bitters Angostura

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer à la cuillère. Versez dans une coupe et décorer d’une cerise au marasquin.

Difficulté: *(*) Trois ingrédients faciles à trouver ! Le Dolin Dry peut être remplacé par du Martini Dry (les bouteilles vertes) ou du Noily Pratt. Pour le gin, il y aura des variations de goût selon la marque, je recommande un gin plutôt neutre (pas un des nouveaux gin fortement aromatisés – quoique – certains devraient donner des résultats étonnants) et donc le Bishop’s Gin est un bon choix.

Goût: les herbes aromatiques et les épices prédominent dans ce cocktail mais avec un certaine douceur.

Bamboo Cocktail

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Avec son nom évoquant le bambou, on pourrait croire à un cocktail tiki, mais ce n’est pas le cas. Son nom exotique a sans doute été inspiré par le vie de son créateur. Louis Eppinger, d’origine allemande, arrive en 1889 au Grand Hotel de Yokohama, après un détour par San Francisco, La Nouvelle-Orléans, Portland et sans doute encore ailleurs. Contemporain de Jerry Thomas (le premier barman à écrire un recueil de recettes – toute cette histoire est très bien racontée dans Imbibe de David Wondrich), il a travaillé dans de nombreux bars. Le Japon était alors dans une période d’ouverture à l’Occident et engager un barman européen ou américain avait pour but d’attirer un public mélangé d’officiers de la marine et de voyageurs divers navigant sur les mers du monde. Eppinger planifiait les menus, parcourait les marchés à la recherche de délicatesses locales, accueillait les touristes et concevait des cocktails. Est-ce que le Bamboo Cocktail a vraiment été créé au Japon ? David Wondrich pense que ce n’est pas le cas. Il date probablement du début des années 1880 quand Eppinger tenait un bar sur Halleck Street à San Francisco. En 1886, il apparaît dans les pages d’un journal local de Saint-Paul, avec des proportions différentes. L’association de vermouth et de sherry n’est pas étonnante pour l’époque, ces deux alcools étaient assez populaires et répandus aux Etats-Unis.

Cette recette est présente dans divers livres.

  • 1,5 oz (4,5 cl) de dry vermouth (Dolin Dry)
  • 1,5 oz (4,5 cl) de sherry fino, manzanilla ou amontillado (Osborne Fino)
  • 1 trait de bitters (Angostura)
  • 1 trait de bitters à l’orange (The Bitter Truth)

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer à la cuillère. Filtrer dans une coupe ou un verre style martini. Décorer d’un zeste d’orange (ou d’une olive).

Difficulté: ** des ingrédients relativement faciles à trouver, à part peut-être les bitters à l’orange (je conseille le mini-coffret de The Bitter Truth qui contient celui à l’orange et qui se vend dans les grands Delhaize).

Goût: un cocktail peu alcoolisé, idéal quand on n’a pas envie de quelque chose de fort. Des goûts qui se marient bien mais sans que cela produise quelque chose de surprenant. Un cocktail tout en douceur plutôt.

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Le Grand Hotel de Yokohama (source)

Turf Club #2

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Le cocktail nommé « Turf Club » est un cousin du Martinez ou même du Martini et pourrait être le premier cocktail à combiner vermouth et gin. Il apparaît en 1884 dans le recueil How to mix drinks. Bar keeper’s handbook de George Winter. Le nom est une référence à ces clubs masculins qui associaient paris (sur les chevaux), jeux, bar et restaurant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

J’ai préparé une version de ce cocktail, trouvée dans It’s gin o’clock (Manuel Wouters) et qui a une date et un lieu de naissance assez précis: samedi 14 février 1931, au Western India Turf Club du Taj Mahal Hotel de Bombay, après la Rajpipla Gold Cup. Et tout cela pour le manager de General Motors Exports. Tout ceci est renseigné dans The gentlemen’s companion de Charles H. Baker, Jr. (1939).

  • 6 cl de Filliers Dry Gin (Bishop’s Gin)
  • 3 cl de vermouth sec (Dolin Dry)
  • 1 cuillère de bar d’absinthe (Duplais)
  • 1 cuillère de bar de liqueur de marasquin Luxardo
  • 1/2 cuillère de bar de bitters à l’orange (Regan’s)

Refroidir le verre à cocktail (une coupe) avec de la glace. Mélanger à la cuillère pendant 10 secondes environ tous les ingrédients avec des glaçons dans un verre à mélange. Vider le verre de sa glace et filtrer le cocktail dans celui-ci.

Difficulté: *** des ingrédients de base mais toujours disponibles partout. Il faut surtout beaucoup de précision dans les mesures.

Goût: inspiré du Martini, ce cocktail est plus épicé grâce à l’absinthe et aux bitters à l’orange. La note finale est l’amertume du gin. Cocktail très sec dont j’ai légèrement changé les proportions en le buvant: j’ai rajouté plus de bitters, ce qui fait ressortir le goût du marasquin et équilibre un peu plus le cocktail. Un bon cocktail pour le Bishop’s Gin qui est relativement neutre et qui donc se marie bien à d’autres goûts.

Brooklyn Cocktail

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Trois des cinq districts de New York ont un cocktail à leur nom. Sans doute que Staten Island et le Queens étaient trop ruraux et reculés au début du 20e siècle pour obtenir cet honneur ? Le plus connu est évidemment le Manhattan, le Bronx et le Brooklyn ont été quelque peu oubliés mais sont néanmoins intéressants. Le Brooklyn est très proche d’un Manhattan mais quelques ingrédients offrent une légère variation de goût.

La recette vient de Vintage Spirits and forgotten cocktails et pourrait dater de 1914. David Wondrich, dans Imbibe !, propose une recette avec du vermouth italien, plus sucré, issue des recettes de Jacob « Jack » Grohusko, barman au restaurant Baracca de Wall Street.

  • 6 cl de rye ou de bourbon (bourbon Buffalo Trace – le rye est apparemment recommandé mais je n’en avais pas)
  • 2 cl de vermouth sec (Noilly Prat)
  • 1 cl d’Amer Picon
  • 1cl de liqueur de marasquin (Luxardo)

Mélanger avec des glaçons dans un verre, filtrer dans un verre à cocktail refroidi, décorer avec une cerise au marasquin.

Difficulté: ** Ingrédient facilement trouvable en Belgique, l’Amer Picon n’est sans doute pas le même que celui utilisé au moment de la création de la recette. Il avait un degré d’alcool plus élevé, 39°, qui a été rabaissé dans les années 1970 à 21°. Les Américains ont dès lors créé le Torani Amer qui se rapproche plus de la version originale. Mais ce serait inverser les choses: autant ils ont beaucoup de difficultés à trouver du Picon aux Etats-Unis, autant il est difficile de trouver du Torani Amer en Belgique.

Goût: ce cocktail donne une belle place au bourbon, auquel se rajoute l’amertume de l’orange et le goût fumé du marasquin.

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Ephemeral

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L’Ephemeral est un de ces cocktails qui donne envie d’expérimenter… pour finalement revenir à la recette d’origine. Créé par David Shenaut du Teardrop Lounge à Portland en 2009, l’Ephemeral inclut des bitters au céleri. Ceux-ci avaient été apportés au bar par un ami et client régulier, Matthew Schuler. La base du cocktail est un martini (vermouth + gin) mais il est transformé par deux ingrédients: le bitter au céleri et la liqueur de sureau. Les doses sont minimes et j’ai voulu savoir comment ces deux éléments influaient sur le goût du cocktail en forçant les doses au fur et à mesure de ma dégustation. C’est une manière intéressante de goûter un cocktail et de se dire que finalement la recette d’origine est la meilleure, la plus subtile surtout. Car c’est de subtilité qu’il s’agit ici.

La recette, trouvée dans le PDT Cocktail Book de Jim Meehan:

  • 2 oz de Ransom Old Tom Gin (un gin à l’ancienne, du Hayman’s dans mon cas)
  • 1 oz de vermouth blanc Dolin (le vermouth que Martini a copié en créant son Bianco, mais pas aussi bien)
  • 1 cuillère de bar de liqueur de sureau Saint-Germain
  • 1 trait (dash) de bitter au céléri The Bitter Truth

Mélanger le tout dans un verre avec des glaçons, verser dans un coupe refroidie, garnir avec un zeste de pamplemousse (que j’ai oublié en dernière minute – dommage !)

Difficulté: *** une recette à essayer avec les ingrédients exacts pour avoir ce goût précis. Des expérimentations sont possibles par la suite. (En fin de billet, je vous indique où j’ai trouvé mes ingrédients.)

Goût: un martini adouci par le gin old tom et le vermouth Dolin, avec une touche florale venant du sureau et une touche venant du potager avec le bitter au céleri. Très subtil et équilibré.

J’aime beaucoup expérimenter avec les effets d’Hipstamatic pour mes photos. Je vous propose donc deux autres photos parce que j’ai eu du mal à choisir cette fois-ci !

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Pour la Belgique, la liqueur Saint-Germain se vend au Delhaize, le Hayman’s Old Tom Gin vient du Chemin des Vignes (Stockel et Uccle), le vermouth Dolin et les bitters (qui sont inclus dans un coffret contenant cinq mini-bouteilles) viennent de Bier en Wijnhuis (Bertem). Ces deux magasins ont un site en ligne.

Mojito Caballito

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Je ne sais pas si je parlerai un jour ici du mojito, ce cocktail au rhum, au citron vert et à la menthe devenu si populaire qu’on a l’impression qu’il n’existe aucun autre cocktail. Et pourtant c’est lui qui m’a amenée à m’intéresser aux cocktails. Il est si facile à faire qu’au lieu de le boire dans des cafés, j’ai commencé à le fabriquer moi-même à la maison. Et puis, j’ai cherché la variété, j’ai découvert les cocktails tiki mais aussi les cocktails classiques, d’avant la Prohibition américaine. Et je n’ai plus jamais arrêté d’en préparer, élargissant tous les jours mes horizons.

Je ne prépare presque plus jamais de mojitos mais quand il fait chaud, je les trouve très rafraîchissants. Je vous présente donc une variante, le Mojito Caballito, découvert sur le site du magazine américain Imbibe qui lui-même a été chercher la recette auprès du bar et restaurant Fairweather de San Francisco. Il est à peine plus compliqué à préparer qu’un mojito normal mais fait beaucoup plus d’effet.

    • 1½ oz de rhum blanc (Havana Club Añejo 3 años)
    • ½ oz de vermouth blanc sec (Noilly Prat)
    • ¾ oz de jus de citron vert pressé
    • ¾ oz de sirop de sucre (j’ai diminué la quantité à 1/2 oz, n’aimant pas les cocktails trop sucrés – du sucre fin peut faire l’affaire et est même sans doute préférable)
    • 6-8 feuilles de menthe fraîche (j’ai mis trois variétés différentes: menthe poivrée, menthe marocaine et menthe asiatique, cueillies dans mon jardin)
    • 4-5 oz d’eau pétillante
    • du bitter Angostura

Dans un verre haut et fin de type Collins, écraser légèrement la menthe avec un pilon en compagnie du jus de citron et du sirop de sucre, ajouter le rhum et le vermouth, ajouter ensuite de la glace pilée jusqu’aux trois quarts du verre, puis l’eau pétillante. Terminer par les bitters. En théorie, cela devrait provoquer un joli effet tricolore, qui n’a pas été tout à fait réussi dans ma version: je n’ai pas mis assez de glace pilée qui aurait permis à la menthe de rester au fond du verre ou j’ai versé l’eau trop vite. Peu importe, quand on le boit, on mélange tout !

Difficulté: ** Tous les ingrédients se trouvent facilement en grande surface, c’est juste un peu moins basique qu’un mojito traditionnel.

Goût: le vermouth donne un peu plus de complexité au mojito et les bitters, une touche d’amertume intéressante.