Naked and famous

Naked and famous

Le Naked and Famous est un cocktail créé en 2011 par Joaquín Simó pour le bar newyorkais Death & Co. Il s’est inspiré de deux cocktails existants, le Last Word, un cocktail classique aux proportions égales, et le Paper Plane, un cocktail de Sam Ross qui utilise également des ingrédients à parts égales.

La recette vient de Death & co: modern classic cocktails

  • 2 cl de mezcal Del Maguey Chichicapa (Los Siete Misterios)
  • 2 cl de Chartreuse jaune
  • 2 cl d’Aperol
  • 2 cl de jus de citron vert

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans une coupe refroidie.

Difficulté: un bon mezcal se trouve chez les cavistes, de même que la Chartreuse jaune.

Goût: la recette demande un mezcal très fumé, et j’ai l’impression que le mien ne l’est juste pas assez. Il se perd un peu à cause de la complexité des autres ingrédients mais ce cocktail est malgré tout intéressant. Il est fumé, herbacé, un peu acide et peu sucré. Bref, pas mal, mais je préfère le Last Word.

The Lighter Side

The Lighter Side

En cette fin d’hiver, j’avais envie d’un cocktail avec une touche estivale mais sans me tourner vers un long drink. The Lighter Side rappelle l’été avec la pêche, qui se marie toujours très bien avec le bourbon. La recette a été imaginée par Dustin Harstaad qui travaille au Canon de Seattle. C’est dans le livre de ce bar que j’ai trouvé la recette:

  • 6 cl de bourbon (Jim Bean)
  • 1,5 cl d’Aperol
  • 0,7 cl de liqueur de pêche (Monin)
  • 4 traits de bitters Angostura
  • un zeste de citron pour la décoration

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange rempli de glaçons et remuer pour bien refroidir. Filtrer dans une coupe refroidie et décorer d’un zeste de citron.

Difficulté: **(*) la liqueur de pêche n’est sans doute pas l’ingrédient le plus courant mais n’est pas non plus impossible à trouver. Je soupçonne qu’elle pourrait être remplacée par un sirop de pêche. Bourbon et Aperol se trouvent partout.

Goût: un cocktail plutôt sucré, avec un mariage très réussi (et classique) entre bourbon et pêche, agrémenté d’un peu d’amertume venant de l’Aperol et des bitters Angostura. Un agréable cocktail mais rien d’extraordinaire.

Vaquero

Vaquero

Simone Goldberg officie au Narcissa de New York. Avec le Vaquero, elle propose un cocktail inspiré du daiquiri, mais aussi du Boulevardier et du Mai Tai. C’est un cocktail plutôt hivernal mariant piment et sauge sur une base de bourbon. C’est un total hasard que Sylvain publie la même recette aujourd’hui (avec des variantes) mais comme il le raconte dans son article, nous avons partagé la liqueur de piment entre nous et nous avons les mêmes sources pour trouver des recettes !

La recette vient du site Punch:

  • 4,5 cl de bourbon (Eagle Rare)
  • 2,2 cl de jus de citron
  • 2,2 cl de liqueur de piment Ancho Reyes
  • 1,5 cl d’Aperol
  • 0,7 cl de sirop de sucre demerara (sirop de sucre normal)
  • 2 traits de bitters Angostura
  • 2 cubes d’ananas frais
  • 1 feuille de sauge (plus une pour décorer)

Au fond d’un shaker, écraser les morceaux d’ananas avec la feuille de sauge. Ajouter les autres ingrédients et des glaçons et secouer vivement. Filtrer dans un verre à cocktail et décorer d’une feuille de sauge.

Difficulté: **** l’Ancho Reyes n’est pas la liqueur la plus répandue et il faut de l’ananas frais et de la sauge. Pour le reste, rien de très compliqué.

Goût: un cocktail très complexe, discrètement piquant et légèrement médicinal. Le goût un peu boisé du bourbon se marie à merveille avec la sauge et l’ananas très fruité. Et puis cette couleur !

 

Double Agent

Double AgentUn cocktail de Michael Searles et Patrick Dougherty, Ladybird Grove and Mess Hall, Atlanta. A la base conçu uniquement avec de l’Aperol mais il manquait quelque chose. Un barman a rajouté un peu de Campari et c’était tout de suite plus réussi.

La recette vient du magazine Imbibe:

  • 1,5 oz (4,5 cl) de mezcal (Los Siete Misterios – Mezcal Joven)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de mangue
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron
  • 0,5 oz (1,5 cl) d’Aperol
  • ⅛ oz (0,4 cl) de Campari
  • 1 trait de liqueur de marasquin (Luxardo)

Verser tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi. Décorer d’un zeste de citron et d’une fleur comestible.

Difficulté: *** Rien de très compliqué mais il faut avoir tous les ingrédients sous la main.

Goût: fumé et très acide – pour une fois, j’aurais bien ajouté un tout petit peu de sucre. Bref, ce cocktail ne m’a pas conquise malgré des ingrédients assez proches du Division Bell.

Bittersweet symphony

Bittersweet symphony

Jusqu’à présent, j’ai toujours retardé l’écriture d’un billet sur le célèbre negroni, un délicieux cocktail très facile à réaliser (gin, Campari et vermouth rouge en quantités égales). Et tant que je n’avais pas écrit son histoire et sa recette, je ne souhaitais pas publier de cocktail dérivé. Ce qui est un peu stupide de ma part. J’ai décidé de passer outre ma propre règle suite à un commentaire sur la page FB me demandant de réaliser une recette du livre The Negroni dont je viens de parler. Pour faire mon choix, je me suis laissé guider par un ingrédient que je souhaitais utiliser, le Punt e Mes, un vermouth italien plus amer que la moyenne. C’est le Bittersweet symphony qui a gagné et malgré sa simplicité, je ne suis pas mécontente de ce choix comme premier dérivé de negroni. Il a été inventé par Jeffrey Morgenthaler pour le Clyde Common, un bar situé à Portland aux Etats-Unis.

La recette:

  • 1,5 oz (4,5 cl) de London dry gin (N°3 London dry gin)
  • 0,75 oz (2,2 cl) de Punt e Mes
  • 0,75 oz (2,2 cl) d’Aperol
  • ainsi qu’un citron pour découper un zeste

Verser tous les ingrédients dans un verre à mélange avec des glaçons et remuer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi et garnir d’un généreux zeste de citron (j’ai encore des efforts à faire à ce niveau-là !).

Difficulté: **(*) Si vous n’avez pas les ingrédients exacts, ce cocktail n’a pas d’intérêt – ou si, mais il porte un autre nom. Aperol et London dry gin se trouvent en supermarchés, le Punt e Mes chez des cavistes ou chez Rob.

Goût: c’est assez proche du negroni original mais comme son nom l’indique, c’est une variation douce-amère. Le côté sucré de l’Aperol se marie parfaitement avec l’amertume du Punt e Mes. Une belle découverte !

Division Bell

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Division Bell – un album de Pink Floyd mais aussi un cocktail ! Le premier est l’inspiration du second: Philip Ward l’écoutait en boucle à l’époque où il a ouvert à New York le bar Mayahuel spécialisé en agave (en 2009). Ce cocktail faisait partie de la carte originale et a été conçu comme un Last Word, utilisant des quantités égales de quatre ingrédients. Les proportions ont ensuite été ajustées pour un meilleur équilibre.

Une recette que j’ai trouvée dans The cocktail chronicles de Paul Clarke (j’utilise de plus en plus souvent ce livre – il comporte beaucoup de recettes classiques mais aussi contemporaines faciles à préparer):

  • 1 oz (3 cl) de mezcal (Los Siete Misterios – Mezcal Joven)
  • 0,75 oz (2,2 cl) de jus de citron vert
  • 0,75 oz (2,2 cl) d’Aperol
  • 0,5 oz (1,5 cl) de liqueur de marasquin (Luxardo)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans un verre à cocktail refroidi et décorer d’un zeste de pamplemousse.

Difficulté: *** L’Aperol est devenu très populaire grâce au Spritz mais se combine très bien dans diverses recettes. Cherchez la liqueur de marasquin Luxardo (et non d’autres marques – celle de Giffard par exemple est bonne mais manque de profondeur) car elle est utilisée dans de nombreux cocktails anciens et un goût fumé caractéristique. Quant aux mezcals, évitez à tout prix ceux avec un ver au fond de la bouteille – c’est un signe de mauvaise qualité. Il faudra débourser une certaine somme (minimum 40 euros) mais cela vaut la peine. J’ai acheté le mien au Chemin des Vignes et il fait partie de toute une collection de mezcals de diverses origines.

Goût: un cocktail fumé – l’association mezcal et marasquin – mais aussi acide, amer et fruité. Bref, de nombreuses dimensions.

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South Slope

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Ces derniers temps, je fais une fixation sur l’Aperol. Pas uniquement en spritz, que j’aime beaucoup, mais également dans de nombreux autres cocktails. A chaque fois, le mélange me plaît, un peu comme avec la liqueur de sureau Saint-Germain. Le South Slope ne contient pas ce dernier mais bien du Lillet, autre alcool très agréable à boire (même pur). Il a connu plusieurs vagues de popularité, une très ancienne – post-Première Guerre Mondiale – et une bien plus actuelle, où on le met à toutes les sauces. J’ai récemment goûté le Lillet tonic au supermarché et cela ne m’a pas vraiment goûté. Où était-ce à cause de la démonstratrice peu avenante qui n’y connaissait rien du tout, me présentant le tonic Fever Tree comme du vulgaire Schweppes ? Mais revenons au South Slope: ce cocktail à été créé en 2007 par Michael Madrusan quand il vivait à Brooklyn, dans le South Slope. Il a travaillé pendant un moment au bar PDT et officie aujourd’hui à Melbourne, en Australie (une interview).

J’ai trouvé cette recette dans The PDT Cocktail Book de Jim Meehan:

  • 0,75 oz (2,2 cl) de Beefeater gin
  • 0,75 oz (2,2 cl) d’Aperol
  • 0,75 oz (2,2 cl) de Lillet blanc
  • 0,5 oz (1,5 cl) de curaçao orange Marie Brizard (Pierre Ferrand)
  • 0,5 oz (1,5 cl) de jus de citron

Verser tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et secouer. Filtrer dans une coupe refroidie et garnir d’un zeste de citron.

Difficulté: *(*) tous les ingrédients se trouvent facilement (le Cointreau peut être utilisé comme curaçao).

Goût: c’est un cocktail intéressant au goûts fort marqués. L’amertume de l’Apérol domine mais laisse la place au Lillet et au curaçao. Un cocktail comme je les aime.

Rhubarbarella

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Comme c’est la saison de la rhubarbe, j’ai décidé de préparer de la liqueur mais aussi le cordial dont la recette est proposée par Julien Escot dans Cocktail now. Ne me demandez pas quelle est la différence entre ce cordial et un sirop à la rhubarbe, je n’en ai pas la moindre idée, les deux étant fabriqués à base de fruits et de sucre. Je vous conseille également cette recette qui permet de créer une délicieuse limonade fruitée et épicée. Pour la conservation, j’ai surgelé le cordial et le sirop épicé dans des sachets pour glaçons.

Ceci étant un blog de cocktails, j’ai évidemment cherché quelques recettes à préparer. C’est à nouveau dans le répertoire de Julien Escot que j’ai puisé le Rhubarbarella, créé en 2014.

  • 4 cl de tequila blanco (El Domador, la marque créée par Manuel Wouters pour Delhaize)
  • 1,5 cl d’Aperol
  • 2 cl de cordial à la rhubarbe (la recette est au bas de cet article)
  • 2 cl de jus de citron vert frais

Secouer tous les ingrédients dans un shaker avec des glaçons et filtrer dans un verre rempli de glaçons. Garnir avec une rondelle d’orange sanguine déshydratée (ou si vous n’avez pas cela sous la main ni le temps d’attendre la déshydratation, avec une rondelle d’orange fraîche).

Difficulté: *** à part la préparation du cordial, les ingrédients se trouvent très facilement.

Goût: un cocktail aux goûts étonnants mais que j’ai trouvé délicieux et très rafraîchissant. Le fumé de la tequila se marie à l’amertume de l’Aperol tandis que le citron vert apporte l’acidité et le cordial à la rhubarbe la touche sucrée et fruitée. A refaire !

Cordial à la rhubarbe (j’ai divisé par deux les proportions de la recette d’origine)

  • 200 g de rhubarbe émincée cuite (dans une casserole, mettre la rhubarbe avec une cuillère à soupe (ou deux) d’eau pour que cela n’attache pas)
  • 350 ml de sirop de sucre (faire chauffer une quantité égale de sucre et d’eau jusqu’à l’obtention d’un liquide)

Mixer la rhubarbe cuite avec le sirop de sucre pendant 30 secondes puis filtrer à travers une passoire à mailles fines. J’ai sans doute mixé mon mélange trop longtemps, créant une sorte de purée qui se sépare du jus sucré en tant que tel. Cela présente moins bien mais c’est tout aussi bon.

May Day

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Je cherchais des cocktails festifs et j’ai pensé « champagne » ! Sauf que j’ai choisi un cocktail qui fête le début du mois de mai et l’arrivée de l’été. Gros fail donc, sauf que le cocktail est délicieux. Le May Day a été créé par Jane Danger (qui a travaillé au PDT de New York) au printemps 2009 et est renseigné dans le PDT Cocktail Book.

  • 0,5 oz de Plymouth Gin
  • 0,5 oz d’Aperol
  • 0,5 oz de jus de citron pressé
  • 1 cuillère de bar (ou à café) de sirop de sucre
  • 3 jets de bitters à la rhubarbe Fee Brothers (bitters à la rhubarbe maison – j’ai augmenté un peu la quantité)
  • 2 oz de champagne Moët Imperial (mousseux Jacobs Creek)

Mélanger les ingrédients (sauf le champagne) avec des glaçons dans un verre à mélange et verser dans une coupe refroidie. Ajouter les 2 oz de champagne ou mousseux (j’en ai mis un peu plus, ma coupe est vraiment trop grande).

Difficulté: **(*) Je pense que les bitters à la rhubarbe pourraient être remplacés par d’autres, de préférence assez doux et fruités. J’ai choisi du mousseux Jacobs Creek parce qu’il existe en petites bouteilles, ce qui est bien pratique pour faire des cocktails sans devoir boire une bouteille entière.

Goût: le premier goût est sucré, puis légèrement amer pour laisser passer ensuite le goût du champagne. Frais et estival, cousin quelque part du Spritz.

Big Cosmo is Dead

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Le hasard fait bien les choses: en feuilletant le livre de l’Experimental Cocktail Club, j’ai trouvé une recette inspirée par le Cosmopolitan, une recette qui le modernise. Il me manquait juste les bitters à la cerise qui ont complété une commande récente d’alcools. Le Big Cosmo is Dead est servi au Ballroom, un bar à cocktail parisien caché sous un restaurant. Il peut également être servi sous forme de punch.

Voici la recette (j’ai légèrement changé les mesures, suite à un problème de concordance entre onces et millilitres):

  • 10 ml de falernum (Taylor’s Velvet Falernum)
  • 30 ml d’Aperol
  • 30 ml de jus de citron vert pressé
  • 30 ml de vodka Zubrowka (nature, pas bison)
  • 2 jets de cherry bitters (Fee Brothers)

Verser tous les ingrédients dans un shaker rempli de glaçons et secouer jusqu’à refroidissement. Filtrer dans un verre à whisky.

Difficulté: *** Deux ingrédients ne sont pas courants, le falernum et les bitters à la cerise, mais ils y a des recettes pour en fabriquer soi-même. J’utilise en général mon falernum maison mais le fait d’acheter une bouteille m’a permis de comparer le goût (le mien est moins sucré et plus alcoolisé pour des raisons de conservation).

Goût: bien que les ingrédients diffèrent, on retrouve la gamme de goûts du Cosmopolitan, mais en version plus amère. Ce qui plaira sans doute plus à un public qui préfère des cocktails moins sucrés.