Mojito thaï

Mojito thaï

Ce mojito thaï n’a pas grand chose d’un mojito: il n’y a ni menthe ni rhum. Créé en 2006, c’est le cocktail signature de Christopher Gaglione, un barman qui a travaillé dans de nombreux hôtels parisiens et qui officie aujourd’hui au Solera, sur la Rive Gauche de Paris. Il aime travailler avec des produits frais et est un grand amateur de crème de pêche de vigne. Pour ses cocktails estivaux, il utilise souvent le procédé de l’infusion, préparant ses boissons à l’avance. C’est le cas de ce mojito thaï.

La recette vient du livre qu’il a écrit pour Les Editions de l’Epure, Les cocktails d’été. Dix façons de les préparer:

  • 5 cl de gin (Beefeater)
  • 3 cl de crème de pêche de vigne (Monin)
  • 1 cl de sirop de sucre de canne
  • 2 cl de jus de citron vert
  • 8 cl de tonic water (Fever Tree Indian Tonic)
  • 3 gouttes d’Angostura bitter
  • 5 fines tranches de nectarine
  • 5 fines tranches de pêche blanche
  • 3 branches de basilic thaïlandais
  • 4 longues et fines tranches de gingembre frais
  • 1 long zeste d’orange

Mélanger les éléments liquides et secouer pour obtenir un mélange homogène (je n’ai pas secoué le tonic, je l’ai rajouté par la suite). Mettre les fruits et condiments dans une carafe à infusion puis y ajouter le liquide. Laisser infuser au frais pendant 4 heures puis servir (avec des glaçons).

Difficulté: ** (**) les ingrédients ne sont pas compliqués à trouver mais il y en a beaucoup et il faut prévoir son cocktail à l’avance. Bref, il faut du temps et de la patience.

Goût: un cocktail estival, frais, fruité mais aussi légèrement épicé et amer. J’ai regretté l’absence du pétillant (même sans secouer le tonic dans le mélange de base, il perd ses bulles pendant le long temps d’infusion).

Mojito thaï

Mojito thaï

Mojito thaï

Gin and Tonic

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Le gin tonic est un cocktail très simple (gin, tonic et une tranche de citron dans sa version de base) et très rafraîchissant. Pas étonnant donc qu’il soit devenu à nouveau très populaire ces dernières années et que de nombreux nouveaux gins et tonics remplissent les rayons des magasins.

Un peu d’histoire:

Créé au milieu du 19e siècle, le gin and tonic est un cocktail né du bon sens et du goût pour l’alcool des Britanniques. En effet, la malaria sévissait dans de nombreuses colonies et la quinine était utilisée comme médicament pour prévenir et traiter la maladie. Extrêmement amère, son goût était fort déplaisant. Les officiers britanniques en Inde l’ont donc mélangée avec de l’eau, du sucre, du citron vert et du gin (qui faisait de toutes façons partie des rations des soldats). Le gin and tonic était né !

Populaire pendant de nombreuses années, il est quelque peu tombé en désuétude pendant la période creuse de l’histoire des cocktails, les années 1970 et 1980 mais sa facilité de préparation lui a cependant permis de rester sur toutes les cartes des cafés et des restaurants. (Même dans des restaurants populaires, cela reste une valeur sûre, comme cocktail – je peux en témoigner: j’en ai bu dans des restaurants grecs, belges, dans des cafés basiques… sans jamais recevoir d’horreur indigeste).

En 2000 se tient à San Sebastian en Espagne un premier congrès annuel de gastronomie rassemblant les grands noms du milieu culinaire. Des chefs comme Ferran Adrià  et José Andrés (El Bulli) se rendaient en fin de journée au bar Dickens pour découvrir les nouvelles recettes du barman Joaquín Fernández qui avait gagné l’année précédente le concours du meilleur gin tonic espagnol. Il s’intéressait en effet aux qualités aromatiques du gin et cherchait une garniture qui se mariait bien avec celles-ci. De cette manière, il a remis ce cocktail au goût du jour, le sortant de la tristesse d’un Gordons – Schweppes – tranche de citron. Le verre a été changé au passage: fini le long verre étroit highball, bienvenue au verre à pied qui permet de mieux sentir les arômes du cocktail. Très vite, des barmen de Barcelone, du bar Xix notamment, le servent dans de grandes coupes que l’on peut remplir de glaçons et dans lesquelles il fait bon de humer son breuvage. Le succès a été immédiat, et bientôt de nouveaux gins ont été créés, ainsi que de nouveaux tonics. Les associations sont devenues infinies et on n’y met plus uniquement une tranche de citron. Tout est possible dans le choix du « botanical » (le mot anglais englobe bien les différents produits possibles, fruits, épices, herbes…) mais évitez cependant l’effet « salade de fruits » en voulant en faire trop.

Aujourd’hui, même la Belgique est atteinte par la mode du gin tonic. De nombreux magasins et bars proposent une très belle sélection de produits. Je citerai par exemple à Bruxelles De Haus, un bar situé à la Place Fernand Cocq à Bruxelles.

La recette de base:
  • 5cl de gin
  • 10 cl de tonic (un rapport qui permet de bien goûter les deux éléments, mais rien n’empêche de rajouter du tonic par la suite).
  • une tranche de citron (vert) ou toute autre plante ou épice qui peut convenir

Verser le gin dans le verre rempli de glaçons, rajouter le tonic et le citron, remuer délicatement (un tour de cuillère suffit).

Pour la version de la photo, j’ai expérimenté en utilisant du gin belge Uppercut, du Schweppes Ginger & Cardamon et j’ai complété avec une tranche de gingembre. Une excellente combinaison !

Difficulté: * (trois ingrédients qui s’achètent partout)

Goût: amer et frais, mais avec de nombreuses nuances selon le gin, le tonic et le botanical choisis. Je proposerai de temps en temps des combinaisons qui me plaisent, en présentant les différents gins de ma collection toujours changeante.

Et vous ? Quels sont vos combinaisons favorites ?